/$ 62&,e7e '·e78'(6 (7 '( &216(,/ Le baromètre politique Viavoice -Libération Janvier 2016 Viavoice Paris.Études & conseil 9 rue Huysmans, 75 006 Paris. + 33 (0)1 40 54 13 90 www.institut-viavoice.com 2. 3. Sommaire et modalités de réalisation Sommaire et modalités de réalisation Synthèse des enseignements 6. Palmarèsde la crédibilité présidentielle 7. Meilleursscores et variations 8. Évolutionsdes personnalités de gauche 9. Évolutionsdes personnalités de droite et du centre 10. Résultatsdétaillés 11. Palmarèsdes meilleurs candidats 12. Lemeilleur candidat pour la gauche 13. Lemeilleur candidat pour la droite et le centre 14. QuestionsG·DFWXDOLWp 15. Pronosticssur la candidature de François Hollande àO·pOHFWLRQprésidentielle 16. Opinionssur la réforme constitutionnelle 17. Perceptionsdétaillées sur la réforme constitutionnelle Modalités de réalisation : Sondage réalisé par Viavoice pourLibération. Interviews effectuées en ligne du 7 au 11 janvier 2016. Échantillon de 1001 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Représentativité par la méthode des quotasappliquée aux critères suivants : sexe, âge, profession de la personne de référence au sein du foyer, région et catégorieG·DJJORPpUDWLRQ.
Sommaire et modalités de réalisation Synthèse des enseignements
6. Palmarès de la crédibilité présidentielle 7. Meilleurs scores et variations 8. Évolutions des personnalités de gauche 9. Évolutions des personnalités de droite et du centre 10. Résultats détaillés
11. Palmarès des meilleurs candidats 12. Le meilleur candidat pour la gauche 13. Le meilleur candidat pour la droite et le centre
14. Questionsd’actualité 15. Pronostics sur la candidature de François Hollande àl’électionprésidentielle 16. Opinions sur la réforme constitutionnelle 17. Perceptions détaillées sur la réforme constitutionnelle
Modalités de réalisation :
Sondage réalisé par Viavoice pourLibération. Interviews effectuées en ligne du 7 au 11 janvier 2016. Échantillon de 1001 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Représentativité par la méthode des quotasappliquée aux critères suivants : sexe, âge, profession de la personne de référence au sein du foyer, région et catégoried’agglomération.
Les résultats détaillés selon la proximité partisane des personnes interrogées, présentés dans ce rapport d’étude,sont issus de la question suivante : «Indépendamment des élections, de quel parti vous sentez-vous le plus proche ou disons le moins éloigné ? LO ou le NPA, le Front de gauche (Parti communiste ou Parti de gauche), le Parti socialiste, Europe Écologie Les Verts, le MoDem (Mouvement Démocrate),l’UDI,Les Républicains(l’UMP), le Front national, je ne me sens proched’aucunparti, non réponse».
Les « sympathisants de gauche » correspondent à toutes les personnes ayant répondu LO ou le NPA, le Front de gauche (Parti communiste ou Parti de gauche), le Parti socialiste ou Europe Écologie Les Verts à cette question. Les « sympathisants de droite et du centre (hors FN) » correspondent à toutes les personnes ayant répondu le MoDem (Mouvement Démocrate),l’UDIou Les Républicains(l’UMP) à cette question.
2
Synthèse des enseignements
Sept Français sur dix favorables à la révision de la Constitution, en dépit d’inquiétudes concernant les libertés publiques
Ce débutd’annéeimpose-t-il une nouvelle donne politique ? Deux mois après les attentats du 13 novembre et à plusd’unan de la présidentielle, des changements se dessinent-ils au seind’uneFrance politique volontiers qualifiée de « bloquée » ? Cette nouvelle livraison du baromètre Viavoice-Libérationrévèle deux faits majeurs : - Une adhésion massive des Français à la révision constitutionnelle, en dépit des critiques et des débats relatifs à la déchéance de nationalité ; - À gauche la course en tête Manuel Valls face à un François Hollande qui peine à reprendre la main et la « dynamique Macron », à droite la prééminence croissante d’AlainJuppé face à un Nicolas Sarkozy très fragilisé.
Révision constitutionnelle : « Oui, mais…» La révision de la Constitution souhaitée par François Hollande est-elle mal partie ? À quelques jours del’ouverturedu débat parlementaire sur le sujet, en regard des clivages concernant la déchéance de nationalité et des critiquesd’unepartie de la gauche, mais parfois également du centre et de la droite, les Français sont-ils de plus en plus hostiles ? En réalité,l’opinionsoutient massivement la révision. Celle-ci, comprenant notamment l’inscriptiondel’état d’urgencedans la Constitution, mais également la déchéance de nationalité pour les binationaux nés Français condamnés pour actes de terrorisme, est approuvée par 70 % des personnes interrogées. Et cette approbation est partagée par les sympathisants de gauche (67 %) comme de droite et du centre (79 %) ou du Front National (83 %). Pour autant, ce soutienn’estpas inconditionnel, et les nombreuses voix quis’élèvent contre cette révision–notamment à propos del’articlerelatif à la déchéance de nationalité–commencent à porter leurs fruits, puisqu'une part significative de Français font part de réserves sur ce texte, sur trois registres principaux : - Une réserve surl’efficacitéde ces mesures,d’abord: si une majorité de Français (60 %) pensent que celles-ci permettront bien de « mieux réagir » face à de futurs attentats, ils sont en revanche plus partagés sur son efficacité préventive. Ainsi, seuls 47 % des Français pensent que la réforme constitutionnelle « permettra àl’avenirde mieux prévenir et empêcher les actes terroristes ». - Une réserve surl’opportunitéde ces mesures, ensuite : 46 % des Français, 50 % des électeurs de gauche et 54 % des électeurs de droite et du centre pensant ainsi que cette réforme « est surtout symbolique et ne constitue pas aujourd'hui une priorité ».
-
Enfin, etc’estsans doute sur ce point que devrait se cristalliser le débat public au cours des semaines à venir, une réserve majeure concernant les « risques de dérives et d’atteintesgraves aux libertés publiques » que ces mesures pourraient entraîner (43 %) àl’avenir. Une inquiétudeaujourd’huipartagée par une majorité des électeurs de gauche (53 %), mais aussi par 40 % des électeurs de droite et du centre.
3
Synthèse des enseignements
À droite : Alain Juppé accentue encore son avance sur Nicolas Sarkozy Alors que de nombreux commentateurs lui prédisaient un « essoufflement » à mesure que se rapprocherait la Primaire à droite, Alain Juppé enregistre une hausse significative en ce débutd’année(+4 points), quelques jours après la sortie de son second livre programmatique,Pour un Etat fort. L’ancienPremier Ministre serait ainsi, pour 51 % des Français, « un bon Président de la République » potentiel, devançant largement tous les autres candidats de droite ou du centre déclarés ou pressentis pourl’électionprésidentielle,qu’il s’agissede François Fillon (31 %, stable), François Bayrou (28 %, +1) ou Nicolas Sarkozy (24 %, -2). L’ancienPrésident et chef de file des Républicains, dont la stratégie a été largement remise en cause après les élections régionales, accused’ailleurs aujourd’huiun retard particulièrement inquiétant par rapport au maire de Bordeaux : - Concernant la capacité à être un « bon président de la République » : 24 % contre 51 % auprès del’ensembledes Français, 48 % contre 78 % auprès des sympathisants de la droite et du centre (LR, UDI, MoDem), et même 62 % contre 74 % auprès des seuls sympathisants Les Républicains. La stratégie sarkozyste, visant à parier que les électeurs qui se déplaceraient pour les Primaires seraient les plus proches de l’électoratdu parti, et voteraient donc pour lui,n’apparaîtainsi plusaujourd’hui comme une garantie de victoire pourl’ex-Président.
-
Mais surtout, Nicolas Sarkozyn’estplus considéré comme le « meilleur candidat » pour la droite, et de loin, puisque seuls 21 % des sympathisants de droite et du centre le considèrentaujourd’huiSicomme tel, contre 48 % pour Alain Juppé. l’onne considère que les seuls sympathisants LR, cet écart est moindre mais toujours important (30 % contre 40 %).
À gauche : la prééminence de Manuel Valls, mais le pronostic de la candidature Hollande
À gauche, Manuel Valls devance toujours nettement François Hollande concernant la capacité à être un « bon président de la République » : 33 % des Français citent Manuel Valls, 20 % François Hollande qui bénéficie peu, en termesd’image,de la séquence « post-attentats » et des annonces récentes en faveur del’emploi(formation, voire service civiquen’ontpas porté leurs fruits en termesd’opinion).
Maisl’écartse resserre très nettement dès lorsqu’il s’agitde désigner le meilleur candidat pour 2017 : 24 % des sympathisants de gauche citent Manuel Valls, 21 % François Hollande. Autrement dit, en dépit de sa plus grande capacité perçue à exercer la fonction présidentielle, Manuel Valls est moins favorisé par son positionnement et ses prises de position par rapport au reste de la gauche. Enfin, la très large majorité des Français (62 %) et des sympathisants de gauche (67 %) pensent que « François Hollande se présentera à la prochaine élection présidentielle ».
4
Synthèse des enseignements
Ici se joue tout le dilemme de la gauche en vue de 2017 : une candidature « Hollande » qui semble établie, mais des préférences en termes de présidentiabilité et dans une moindre mesure en termes de candidatures qui privilégient Manuel Valls. Autrement dit, une « hypothèse Hollande » quis’imposepar la force de la fonction présidentielle, mais confrontée à un défaut de justification et de désir.
Un « phénomène Macron » quis’accentuesur la durée, ou la « dynamique Macron » Aujourd’huiet depuis un an,l’évolutiondes scores attribués à Emmanuel Macron est particulièrement frappante : un tiers (33 %) des Français estiment que le ministre de l’Économieserait un « bon président de la République » contre seulement 17 % il y a près d’unan, en décembre 2014. Cette progression notable est imputable à une ambivalence fondamentale : - Une compétence perçue, attribuée à son parcours classique aucœurdu système : études, banquierd’affaires,Élysée, ministère del’Économie;
- Et dans le même temps une transgression continue : affichaged’unvolontarisme qui tranche avecl’imagedominante de la classe politique (préparation de la loi « Noé » ou « Macron 2 »), ignorance du clivage gauche-droite et des conventions partisanes, rajeunissement du personnel politique, etc. Compétence issue ducœurdu système et dépassement du système : les fondamentaux d’imagedu ministre sont désormais bien établis au sein del’opinionpublique française et contribuent à cette dynamique. Mais cette logique a son talond’Achille: pour « représenter la gauche lors de la prochaine présidentielle », seuls 8 % des sympathisants de gauche citent le ministre de l’Economie,en sixième position. De fait, la « transgression » Macron pénalise ce dernier par rapport au Parti socialiste–rouage essentield’unecampagne–mais aussi par rapport à «l’identitéde la gauche », et de ses électeurs.
François Miquet-Marty et AurélienPreud’homme,Viavoice
5
Palmarès de la crédibilité présidentielle
Palmarès des présidentiables (1/4) : meilleurs scores et variations
Pourl’avenirde la France, chacune des personnalités suivantes serait-elled’aprèsvous…