La lecture à portée de main
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Publié par | stop-arnaques |
Publié le | 29 décembre 2011 |
Nombre de lectures | 16 |
Langue | Français |
Extrait
Parce qu'elle était trop généreuse et surtout trop naïve, une habitante de la région de Cholet a effectué des dizaines de virements vers l'Afrique à l'insu de son mari, engloutissant l'épargne familiale dans l'espoir d'un retour sur investissement. Aujourd'hui, le couple se sépare et doit vendre sa maison pour solder les dettes. Son époux a souhaité témoigner dans la presse locale pour dénoncer le phénomène. Depuis un certain temps, Béatrice* passait des heures sur Internet. Mais surtout, elle transférait régulièrement des sommes d'argent importantes vers des «brouteurs» de Côte d'Ivoire, nom que l'on donne à de jeunes escrocs qui, depuis les cybercafés d'où ils opèrent, cherchent à amadouer les internautes européens dans le but de leur soutirer de l'argent. À ce jeu, la Choletaise se fait avoir en beauté. «Je m'en suis rendu compte en recevant un recommandé de commerçant pour 2 chèques sans provision», a confié le mari à Ouest France.
«J'ai vérifié mes comptes, sur lesquels mon épouse avait procuration : 20.000 € avaient disparu». Celui-ci n'est pas au bout de ses surprises : Béatrice a vidé son propre compte épargne (environ 90.000 €), contracté des crédits revolving pour 44.000 € et s'est endettée de 80.000 € auprès d'amis. Avec toujours les mêmes ficelles et les mêmes balivernes : des correspondants gagnent la confiance de Béatrice, évoquent son «grand coeur», invoquent la perte de parents... et lui réclament de gros dépannages financiers tout en lui promettant une récompense encore plus rondelette. Un jour, on lui annonce la cession d'un héritage de 1,5 million d'euros pour la remercier de ses services. Mais au passage, il faudra s'acquitter d'un virement de 33.000 € afin de couvrir les frais ! «Je sais bien que ça va être compliqué de récupérer quelque chose», regrette l'époux, qui a demandé le divorce. «Je me sens dupé. Je ne pensais pas avoir travaillé 42 ans de ma vie pour finir par ce type d'arnaque», conclut le sexagénaire qui, malheureusement, ne dispose pas de recours.
*Nom d'emprunt