La lecture à portée de main
Description
Informations
Publié par | stop-arnaques |
Publié le | 28 février 2012 |
Nombre de lectures | 32 |
Langue | Français |
Extrait
Exemple de jurisprudence
Un document intitulé «journal officiel de gain» de 22.867 € mentionnant que Mme Rose X. est «la grande gagnante» et «l'unique bénéficiaire» du chèque de 22.867 €, avec un talon d'autorisation de versement.
Un courrier indiquant : «Cette lettre n'est pas une banale publicité mais bien la confirmation de paiement de 22.867 € » et «retournez-moi aujourd'hui même votre autorisation de versement désignée gagnante et je vous enverrai immédiatement votre chèque bancaire de 22.867 € à votre ordre».
Un document dénommé «certificats officiels & garanties contractuelles».
Un document intitulé «communiqué officiel» selon lequel le directeur de Bien Être et Confort «certifie décerner officiellement à notre grande gagnante Mme Rose X.» la somme de 22.867 €. Tous ces documents ne mettent pas en évidence l'aléa qui établirait aux yeux d'une destinataire normalement attentive que l'expéditeur ne s'est pas formellement et volontairement engagé à remettre le gain annoncé. Le renvoi équivoque à un règlement expliquant en lettres minuscules et de manière peu lisible et peu intelligible qu'il ne s'agit que du droit de participer à une loterie dont le gagnant recevra cette somme donne à penser à tout destinataire que cette somme est gagnée avec certitude.
La loi dit que...
Au titre des engagements qui se forment sans convention, l'article 1370 du Code civil précise que les engagements qui naissent d'un fait personnel à celui qui se trouve obligé résultent ou des quasicontrats ou des délits ou des quasi-délits. L'article 1371 dispose que les quasicontrats sont les faits purement volontaires de l'homme, dont il résulte un engagement quelconque envers un tiers, et quelquefois un engagement réciproque des deux parties. Sur ce fondement, il doit être retenu que l'organisateur d'une loterie, qui annonce un gain à une personne dénommée sans mettre en évidence à première lecture l'existence d'un aléa, s'oblige par ce fait purement volontaire à le délivrer.