Départ des Amazones Françaises des 83 départements pour les frontières (1792) ou Chanson nouvelle
Réjouissez-vous, patriotes, Vous allez avoir du secours ; Les filles, femmes en ribotte Veulent se combattre à leur tour. (bis) A la tête des Volontaires, On verra ce sexe charmant, D'un coeur hardi faire la guerre, Pour combattre les émigrants. (bis) La colonelle générale, Qui commande ce Régiment, Doit avoir l'âme martiale, Et se tenir sur le devant. (bis) Après viendront les grenadières, Les filles les mieux découplées ; On les a mise les premières, Après les avoir bien toisées. Nos villageoises vigoureuses, Dans tous les combats auront l'honneur, On les tirera pour chasseuses ; Car rien ne peut leur faire peur. (bis) En allant à la découverte, S'il fallait monter à l'assaut, La brèche serait bientôt faite, Il n'y aurait plus qu'à faire un saut, Les blanchisseuses et couturières, Veulent soutenir la loi ; Elles veulent sur les frontières, Tirer quatre coups à la fois. (bis) On recevra toutes les femmes, N'ayant pas plus de quarante ans, Pour apprendre à tirer les armes Aux jeunes filles de quinze ans. (bis) L'autre jour une jeune fille, Âgée de soixante et dix ans, Dit : quoique ma tête brandille, Je veux suivre le régiment (bis) Si dans une attaque critique, Nos volontaires faisaient faux-bond Les vieilles manieront la pique, Et les plus jeunes tireront. (bis) Lorsqu'on recevra les novices, Elles n'auront que dix-huit ans, Pour leur apprendre l'exercice On leur donnera leurs amants. Engagez-vous filles charmantes, Dans ce superbe régiment, Puisque tous vos amoureux partent, Vous pourrez les suivre aisément.