Introduction rédigée Festival des Vieilles Charrues, Victoires de la Musique, Francofolies… L’actualité est empli ed’événements musicaux qui se succèdent sans discontinuer. Il est vrai que la musique occupe un eplace importante dans notre société. C’est ce que signale l’article de S. Davet, publié dans LeMonde du 24 septembre 2002, mettant en évidence le succès rencontré par le festival rap Urban Peace. Le monde rural traditionnel partageait ce goût pour la musique. C’est ce que montre lachanson de P. Dupont publiée en 1841 dans le recueil Chants et Chansons. Cette dernière insis tetoutefois sur les dangers que peut entraîner une musique trop prenante liée à la danse dans le cadre de la fête villageoise. Par la fascination qu’elle exerce, elle laisse le champ libre auxprédateurs en tout genre. Cette ambiguïté de la musique est soulignée par P. Quignard dans s onessai La Haine de la musique publié en 1996. Il insiste sur son rôle funeste dans les camps de la mort, au service des nazis. Cette liaison de la musique et du pouvoir est développée par A. Darr édans sa réflexion sur les « Pratiques musicales et [les] enjeux de pouvoir », éditée en 1996 également. Ces aspects contrastés du phénomène musical sont repris dans l’article de B. Sè vepublié dans la revue Esprit en 2003. Tous ces documents conduisent à se poser un certain nombre de questions : par-delà la place importante qu’elle tient dans nos sociétés, peut-on réellement parler d’un pouvoir de la ...