Niveau: Supérieur, Doctorat, Bac+8
1 Position de thèse La philosophie de Plotin est une métaphysique de l'extériorité qui nous donne les éléments théoriques originaux pour établir une conception de la pensée très éloignée de nos conceptions modernes, psychologiques ou phénoménologiques. Les Ennéades n'assimilent jamais la pensée à la conscience de soi ; la pensée est même extérieure à toute forme de conscience. Notre thèse affirme l'extériorité de la pensée dans le sens d'un au- delà de la pensée inaccessible à la pensée elle-même. A contre-courant des philosophies de l'ego et de leurs implications phénoménologiques, elle s'inscrit dans un mouvement qui, de Nietzsche à Heidegger et à Foucault, s'oppose à la tentation de l'intériorité telle qu'elle s'est développée dans la philosophie moderne depuis Descartes et dans le champ de la psychologie. Pour Descartes, tout ce que nous pouvons connaître, nous le connaissons par le moyen de la pensée. L'évidence du je pense est la pierre de touche de la vérité mais cette vérité n'a rien de grec. Pour les Grecs la vérité n'a pas le sens de certitude. La pensée n'est « pas encore » cette certitude à partir de laquelle les choses m'apparaissent dans un rapport de sujet pensant à objet pensé. Le je pense n'est pas encore promu à la fonction de vérité indépassable. La pensée grecque n'est pas une « conscience » au sens de la psychologie moderne c'est-à-dire une intériorité dont les rapports avec le monde extérieur sont dépendants du Je.
- ame
- éparpillement du monde sensible par le principe de l'ajustement
- extériorité de la pensée
- dépassement du cogito dans le sens
- intellect
- pensée
- conceptions modernes
- conscience