Niveau: Supérieur, Doctorat, Bac+8
- cours - matière potentielle : du xixe siècle
Valérie Foucher IEP Paris Cycle d'études de pensée politique Résumé de thèse (Mai 2004) Le nom de l'ennemi. “Bourgeois” et “Bourgeoisie” chez les écrivains et intellectuels français dans l'entre deux-guerres. Le bourgeois, personnage récurrent de la littérature française, est à la fois repoussant et fascinant par sa capacité à se faire détester. La haine à son égard est en même temps et assez largement inexplicable. Tout se passe comme si les bourgeois – ou mieux « le bourgeois » – traînaient derrière eux un nimbe péjoratif et coloré dont ils ne peuvent se départir. Les écrivains et intellectuels écrivent beaucoup sur le bourgeois dans l'entre-deux- guerres et, en général, c'est pour le critiquer. Comme une bête noire, il alimente leurs songes et leurs pensées collectives. Le bourgeois, qu'il soit grand ou petit, est perçu comme l'homme des lâchetés, des conventions et du conformisme. Sur lui se cristallisent les griefs accumulés envers une société jugée médiocre, injuste, conformiste et décadente. Le bourgeois n'est pas seulement vu comme le représentant d'une classe sociale et d'un parti conservateur ; il est surtout considéré comme le symbole moral incarnant la médiocrité. C'est l'ensemble du monde bourgeois, avec ses valeurs et ses principes, qui sont mis sur la sellette. Ces discours appartiennent aussi bien au registre du mépris qu'au registre de la haine.
- situation ambiguë de bourgeois antibourgeois
- homme de la société nouvelle
- bourgeois
- vision floue
- homme bourgeois
- nom de l'ennemi
- stock de représentations négatives au gré
- confrontation entre l'homme
- écrivain