(EXTRAITS ET PRESENTATIONS) L’heure du Ragnarök a retenti : les dieux ont péri, la Terre agonise. Deux femmes luttent encore contre le destin funeste de l’humanité. Eléa Dédalus est la dernière née des Faeries et détient un grand pouvoir. Sa jeunesse la rend obstinée ; elle veut sauver la Terre et l’espèce humaine. Plus que tout, elle veut vivre en compagnie d’Ashura. Mais entre sa volonté et celle du monde, qui remportera la victoire ? « Nous ne sommes plus que deux femmes à évoluer sur ces terres à l’agonie. Cette Dame a vécu des éons et souhaite que je poursuive mon existence. Moi, je ne suis pas certaine de le vouloir. La solitude et l’abandon me guettent au cœur de cette vallée pourrie. L’air transporte la mort. En vérité, quel choix me reste-t-il ? Celui de mourir ou de prendre mon envol. Le temps des adieux est venu ; celui du deuil est terminé. » Extrait du journal d’Eléa Dédalus, année 6666 de la Terre.
Publication: 2013 Catgorie(s): Fiction, Action & Aventure, Fantasy, Dark Fantasy, Science Fiction, Dystopie et uchronie, Post-Apocalyptique Tag(s): "Science fiction" "chroniques d'Ela Ddalus" "les ailes de feux" "pouvoirs psychiques" "l'clat dans l'ombre" "Science Fantasy" drame pique Ragnarok dieux
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Les chroniques d'Ela Ddalus 1 ailes de feux (Extrait)
Ç Nos recherches sur lÕtre et le Non tre dbutrent en lÕan 3187. Elles prirent rapidement une direction inattendue : crer un tre suprme qui pourrait remodeler notre monde, voire lÕunivers. Bien vite, nous dmes admettre quÕune existence ne suffirait pas mener terme notre projet. LÕimmortalit devint notre seul recours. Chacun dÕentre nous a pay le prix de cette erreur, nous avons perdu nos mes, les personnes que nous aimions, nous avons soumis notre monde nos d-sirs. Dans notre orgueil et notre folie, nous avons faonn une orbe de vie indes-tructible ; une sphre capable de percer les abysses infinis de lÕespace et du temps. È Extrait 2 du journal de Thor, sous chef du projet Fay.
Anne 6666 du calendrier divin
Aux alentours dÕune longue estafilade dans la masse rocheuse, un aigle famlique fuyait une vaste zone de mort. Le brouillard sÕapprochait des contreforts de la valle luxuriante, en dvorant tout sur son passage funeste. Rien ne vivait lÕintrieur, rien nÕvoluait sinon lÕhorreur de cette corruption qui se contorsionnait le long des pentes dsertiques. De-puis les cieux, une bulle dÕoxygne protgeait encore les Monts dlavs et tordus. Ici ou l, la pollution fissurait la puret de la barrire. LÕoiseau survolait le col, seul point de passage le reliant lÕultime poche de vie du monde connu. Ela patientait, comme chaque jour, sa faux leve vers les nues vides. Elle tait la dernire ne du clan des F¾-ries. Son arme tait une partie de son me incarne ; un visage dÕange d-moniaque se gondolait sur la lame courbe argente. Miroir dÕun Autre, qui lui ressemblait. DÕun Autre dont elle sÕeffrayait parfois, livre elle-mme et sa dtresse. Des mches crpusculaires ruisselaient dans sa chevelure noire ; autre signe de sa mtamorphose. Une aurole couron-nait ses traits blmes et dcharns. Se nourrir au sein de ce monde nÕtait pas chose aise, de mme que trouver de lÕeau potable. Ñ Nous sommes proches de la fin, pensa-t-elle tout haut. Je viens ici tous les jours, allumer les lieux tel un phare pour les survivants. Je nÕai vu que quelques squelettes rongs par les charognardsÉ Un battement dÕaile dsespr lÕinterrompit dans son monologue. LÕaigle tourbillonna et sÕcrasa non loin dÕun arbuste dfigur. Elle lÕobserva dÕun Ïil vert ple et mlancolique. LÕoiseau griffa le sol
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rocailleux de ses serres rougetres. Ses plumes grises voquaient la che-velure dÕun vieil homme. Son Ïil jaune brillait dÕintelligence ; lÕaigle ou-vrit et referma son bec, cherchant son air. Il savait lui aussi que la fin tait proche. Pourtant, il redcolla dans un soubresaut puissant et plein dÕesprance. Cet oiseau salutaire disparut derrire un pic immacul. Elle sut alors avec certitude quÕaucun tre vivant ne surgirait de la brume mortelle. LÕaigle nÕy avait pas dcouvert de proie et affam, tait retour-n se nicher dans les hauteurs pures. Peut-tre aurait-il plus de chance la prochaine fois ? Peut-tre aurait-elle plus de chance lors de son prochain passage ? rectifia-t-elle en elle-mme. Le dcouragement ne lÕenvahirait pas aussi aisment malgr sa situation prcaire. Ñ Tous les jours, tu attends ici, fit une voix fminine avec virulence. Personne ne viendra, Ela ; je te lÕai dit : cet endroit est le dernier lieu de vie de ce monde. Ma mmoire est peut-tre fragmentaire, mais pas au point dÕignorer lÕtat de dlabrement de la Terre. Ñ Je ne peux pas me rsoudre ce que tu dis ! rtorqua-t-elle, obstine. Ashura aurait pu tre sa grande sÏur, cause de leurs similitudes physiques ; notamment ses cheveux noirs, sa grande taille, ses courbes et son charme. Mais ses yeux bleus voquaient tout un ciel pur dÕun autre temps, alors que ceux dÕEla voquaient des forts lÕagonie. Pire que tout, son ralisme sinistre cÏurait profondment la jeune fille au carac-tre optimiste et rveur. Sa compagne nÕavait-elle plus de rves, plus dÕespoirs, plus dÕamours ? AujourdÕhui, une grisaille mouvante obstruait les cieux ; les lueurs mortes de lÕespace peraient difficilement cette vritable nappe de cor-ruption. Cette absence de luminosit tait lÕune des causes du dprisse-ment de la vgtation plantaire. Affaiblis, les arbres, les plantes et les cultures succombaient ensuite face aux toxines. Les plus forts survivaient au poison, mais lÕoxygne se faisait de plus en plus rare. Au final, la na-ture dprissait. Quelques semaines aprs la dernire guerre des dieux, Ela et Ashura avaient manqu de vivres. La faune et la flore de la valle agonisaient. Quelques bulles de luxuriances demeuraient aux plus profonds des bois, sur les hauteurs ou les collines, l o lÕobscurit veillait sur les plantes la manire dÕune divinit chaleureuse. Ailleurs, les ruisseaux et les arbres se teintaient de reflets pourpres et sales. Au lac, des poissons minuscules remontaient la surface ; les souillures artificielles les avaient impitoya-blement annihils. Bientt, les plus gros mergeraient sur un flot de cla-potements jauntres, en dvoilant leurs entrailles pourries face au vent
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vorace. Les deux femmes nÕignoraient en rien leur condition, mais lÕune dÕelle nÕacceptait pas cette ralit pitoyable. Ñ Je ne renoncerai pas, tu mÕentends ! DÕautres tres humains doivent bien vivre quelque part ! Je les retrouverai ! Ñ Ne tÕnerve pas face lÕvidence, jeune fille, rpliqua Ashura avec humeur, tu ne fais quÕuser ton nergie en vain. Nous sommes les dernires. Ñ Arrte de mÕassommer avec tes vrits divines ! Ñ Je ne suis plus une desse, je ne lÕai dÕailleurs jamais t rellement. Et tu nÕes plus humaine, plus totalement. Toi, tu as encore du chemin parcourir dans cette vie. Ñ Je ne partirai pas ! Il y a srement dÕautres humains qui vivent encore au-del de cette valle maudite. Je ne les laisserai pas en arrire ! sÕexclama-t-elle, sa voix sÕaccentuant chaque phrase quÕelle prononait. Ñ Mme si des personnes se prsentent ici, ce serait pour crever de la mme mort quÕailleurs. Aucune rgnration nÕest possible : notre exis-tence sur Terre est condamne. Rend-toi lÕvidence, Ela. Tu es jeune, tu dois vivre. Ñ Toute seule et perdue ? En tÕabandonnant, toi-aussi ? lana-t-elle dans un sanglot. Ela se jeta dans les bras de la seule humaine des environs. Son cÏur cognait de fureur glace dans sa poitrine. Ce mlange de rage et de tris-tesse assombrissait ses rflexions. Elle pleurait sur ce monde, sur Ashura, la femme qui la berait, sur elle-mme et sur ses proches abattus par un dieu. Elle nÕavait plus de mre, plus de pre, plus de frre, plus dÕamis, plus dÕennemis, plus rien. Juste cette femme, qui voulait tre abandonne son sort sur ces terres lÕagonie. La laisser tait au-del de ses forces, au-del de ce que son esprit pouvait encaisser sans sombrer dans la folie. Ñ Tu nÕas pas le choix, Ela, souffla Ashura en lÕenlaant plus tendre-ment. Tu nÕas pas le pouvoir de sauver ce monde mais tu possdes celui de te sauver toi-mme. Il faut juste que tu le veuilles. Tu es la dernire F¾rie, aprs tout.
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Ragnarok l'clat du sang - chroniques d'Ela Ddalus 0 (prequelles) - Extrait Ela Ddalus arpentait une ancienne piste de montagne, envahie de pierres et de racines paisses. Sur sa tte, elle tenait une cruche dÕeau de source. Le liquide jaillissait dÕune fissure dans la montagne, puis sÕcoulait en ruisseaux boueux et rapides jusquÕau fond de la valle. Ha-bitue parcourir ces sentiers tortueux, elle enjambait les obstacles dÕun pas rapide et furtif, valuait les risques passer par ce chemin plutt quÕun autre, tout en admirant le paysage. La jeune fille aux cheveux noirs mi-longs et aux yeux verts distin-guait son village en contrebas, un amas de pierres, de ferrailles et de tentes. On avait interdit la coupe de bois depuis des annes et on avait fait pendre ceux qui osaient droger la rgle. Les arbres permettaient aux hommes de survivre. Loin au dessus de la valle, des nuages de pollution bicphales obs-truaient le ciel tels des monstres titanesques. LorsquÕune vague claircie surgissait dÕun recoin des nues, il rvlait des sommets dÕune noirceur intense, trous de grottes bantes et de pierres dchiquetes. La glace avait disparu depuis des sicles malgr la hauteur des massifs. Entre deux piques acrs, un col bord de broussailles rabougris menait au de-l cette bulle dÕoxygne et de vie. Ela nÕavait jamais quitt sa valle luxuriante, o sÕpanouissaient des conifres perte de vue, et o lÕon pouvait cultiver la terre et se nourrir dÕaliments sains. On lui avait rpt maintes fois de ne jamais franchir le col, car la maladie et la mort sÕabattraient alors sur leur com-munaut. La jeune adolescente avait dsobi plus dÕune fois, la fois fas-cine et horrifie par lÕespace de dsolation situ de lÕautre ct. Chaque semaine, elle sÕy rendait, malgr le mauvais temps, et chaque fois, elle voyait le brouillard obscur et putride gagner du terrain sur les pentes rocailleuses. Sans doute tait-ce lÕespoir de le voir stopper son cheminement ma-cabre qui la poussait la ralisation de ce rituel. Lorsque ce vers malsain franchirait le col, aprs avoir serpent entre les collines, quÕadviendrait-il de son foyer ? Que faisaient les dieux en ces temps troubls ? Les sauveraient-ils? Ela en doutait. La Desse Ashura, la protectrice du village, nÕavait jamais rpondu aux questions vhmentes de la jeune fille, lÕignorant chaque fois que ses pas lÕavaient port jusquÕici. Ñ Ela ! Ela !
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Son frre Mel traversait lÕespace qui le sparait dÕelle au pas de course. Elle lui cria de ralentir, mais ses avertissements demeurrent vains. Alors quÕil empruntait un passage escarp entre deux hauts sapins, il trbucha sur une pierre tratresse et bascula en arrire. Ela se prcipita, malgr sa charge dÕeau douce, et parvint jusquÕ la corniche sans en perdre une seule goutte. En contrebas, allong contre un tronc dÕarbre qui avait frein sa chute, Mel grognait de douleur. Inquite, Ela dposa son fardeau sur une partie stable de la piste, puis sÕengagea dans la pente avec prudence. Malgr sa volont de faire vite, elle nÕaiderait pas son frre si elle se cassait une jambe dans lÕentreprise. Aprs avoir pris pied sur une racine stable en contrebas, elle bondit jusquÕ lui et se rattrapa de justesse une branche basse. Quel imbcile ! Il avait emprunt le chemin le plus dangereux, alors quÕil lui aurait suffi de longer cette pente pour trouver un passage stable. Ñ O as-tu mal, Mel ? demanda-t-elle sans le toucher. Ñ Au pied, je crois que je me suis tordu une cheville, souffla-t-il en haletant. Ñ Fais voir. Ela attrapa la jambe quÕil lui tendait, enleva sa chaussure troue, et dcouvrit une boursouflure de belle taille. Elle appuya avec un seul doigt. Son frre sursauta et serra les dents, retenant un cri. Ñ Peux-tu bouger ta cheville ? Mel parvint au prix dÕun grognement de douleur la faire tourner l-grement. CÕtait bon signe. Satisfaite, Ela le lcha et fouilla les grandes poches de son manteau noir. Elle mit bien vite la main sur une bande blanche et enroula la cheville de son jeune frre avec, ignorant ses gmis-sements de souffrance. Elle en avait toujours une, voire deux en rserve; une chute tait toujours possible malgr les prcautions quÕelle prenait. Ñ Voil, dit-elle finalement en secouant la tignasse sombre de Mel. Ñ CÕest bon, arrteÉ Ñ TÕes bien grognon ! La prochaine fois, tu rflchiras avant de cou-rir sans regarder o tu vas, rtorqua-t-elle sur un ton sec. Bien, appuie-toi sur moi, nous allons remonter. Ñ Mais nous risquons de basculer en arrire ! Ñ Je ne pourrais pas te retenir si nous descendons, mme si je suis plus forte que toi, petit rigolo. En vrit, ce nÕtait pas tout fait vrai. Elle passa son bras autour de son cou, banda ses muscles et lÕentrana vers le sommet de la corniche. Quelques minutes plus tard, ils parvinrent entre les deux arbres et
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sÕaffalrent non loin de la cruche. Ela tait en sueur, et son frre conti-nuait de geindre. Ñ Tu vas te taire, la fin ? Mais jÕai mal, ElaÉ Ñ Ñ Pas tonnant; tu as eu de la chance de ne pas tomber plus bas. Il en faut peu pour se briser une jambeÉ QuÕest-ce qui tÕa pris de courir comme a ? Ñ La desse Ashura est arrive ce matin au village, et a demand de rassembler tout le monde avant la nuit. Ñ Trs bien, allons-y. Environ une heure plus tard, ils atteignirent la lisire des bois. Ela soutenait toujours son frre, qui avait tant bien que mal rprim ses lan-cements de douleur durant une grande partie du trajet. La jeune fille lÕy avait aid en le rprimandant svrement. Ç Un homme qui se comporte comme a nÕest quÕune loque. È Mel avait acquiesc, puis il nÕavait plus mis un seul bruit par la suite, au plus grand plaisir de sa sÏur. De sa main libre, cette dernire soute-nait sa cruche entre ses boucles noires, lorsquÕils mergrent des bois. Le crpuscule embrasait les montagnes face eux. La jeune fille leva les yeux, toute heureuse dÕtre parvenue jusquÕici et de rentrer chez elle, puis se figea, abattue. La cruche lui chappa sur la piste poussireuse, et dversa une grande partie son contenu. Elle roula jusquÕ un rocher plat immacul. Ë moins dÕune centaine de pas dÕeux, un corps tendu, la gorge tran-che, observait un coin de ciel, sans le voir. Des fruits mrs flottaient dans son sang tels des lots baigns de flots carlates. Une trane partait du cadavre et traversait la rue jusquÕ un autre mort, quÕon devinait, re-croquevill dans lÕombre de sa porte. Choque, Ela avana. Son jeune frre mit un hoquet dÕhorreur, et sÕaccrocha davantage elle. Ñ Recule, Ela, nÕy va pas ! La jeune fille lÕobserva sans comprendre, aussi livide quÕun flocon de neige. Mel la tira en arrire, mais rien nÕaurait pu lui faire dtourner les yeux de sa contemplation morbide. Ses cris nÕatteignaient mme plus ses oreilles. Le sang imbibait la terre, et les lvres de son jeune frre re-muaient sans produire le moindre son. Comme si le temps sÕtait arrt, elle vit une silhouette remplir la rue dÕune aura tnbreuse et dmesure.
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Un reflet carlate courut le long du mtal qui composait son corps, jouant jusque dans ses horribles pupilles aussi profondes quÕun gouffre bant. Un brasier couvait dans ces abysses-l. Ñ Je tÕen prie, Ela, partons, gmit Mel dans le creux de son oreille. La silhouette se prcisa, dvoilant son corps dÕacier, lisse et tranchant, dÕune finesse remarquable. Le dieu crasa les fruits au pied du cadavre. Sa voix dsincarne flotta jusquÕ eux la manire dÕun mince tissu sur une mer dÕhuile. Ñ Je suis Heimdall, votre nouveau dieu; et je vais vous dlivrer du mal ! DÕun doigt fin, et avec une prcision remarquable, Heimdall traa un sigle dans les airs, voquant vaguement la forme dÕun serpent. Ñ ElaÉ Du sang gicla du torse de son frre, imbibant jusquÕ ses cheveux. Mel sÕcroula lentement cte de sa sÏur tremblante ; il toucha terre dans une volute de poussire, la bouche entrouverte sur la fin de sa phrase. Ñ Sauve-toi, souffla-t-il, emport par la mort. Ç Il nÕy a nulle part o allerÉ È Un lan de fureur embrasa lÕme dÕEla. Des flammches voletrent au dessus de sa tte, puis se rassemblrent sous la forme dÕun halo de lu-mire ple. Un chatoiement dor enveloppa lÕmeraude de ses prunelles. Heimdall, toujours indiffrent, retraa le sigle mortel. La jeune fille leva le bras comme pour cueillir un fruit, puis referma brusquement son poing sur une faux au manche recourbe, aussi brillante que le soleil. Elle fit un long geste tournoyant. Fine et cisele, lÕarme faucha son adver-saire. LÕexplosion fut intense. Ela fut projete en arrire travers les bois, o elle se volatilisa comme aspire par la pnombre.
Une voix dÕune douceur inhumaine chuchota son oreille. Ç Que veux-tu; dis-le, et jÕexaucerai ton souhait. È Cerne par des tnbres paisses, Ela pleurait, meurtrie et ensanglante. Ç Dtruire les dieux. È hurla-t-elle avec fureur. Ç QuÕil en soit ainsi. È souffla la voix, satisfaite. La lumire transpera les tnbres. La jeune fille retomba lourdement sur un tapis dÕhumus, ses vtements en lambeaux, couverte de sang.
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Prsentation des chroniques d'Ela Ddalus
"Grandir, c'est se sparer." a dclam l'un de mes profs de fac, quelques annes plus tt.
Cette phrase a t l'origine de l'criture de Ragnarok, l'clat du sang et des chroniques d'Ela Ddalus, la suite. Se sparer, certes, mais quel point ? A quel prix ? Dans quel(s) but(s) ? Peut-on vivre en se sparant de Tout ? Vaste programme, vaste folie. Toute sparation n'entrane pas forcment la guerre, mais la guerre s-pare tout. Je suis encore all plus loin. J'ai pioch la fois dans la mythologie nordique et la science fiction pour poser un cadre pique. Et j'ai souhait mettre en vidence le conflit entre les gnrations, d'une manire diffrente, moins cruelle et plus belle que dans Lunombre. Les anciens fournissent aux plus jeunes des armes pour s'en sortir dans l'existence. Celles-ci prennent diffrentes formes : savoirs, bien tres, volonts, informations, expriencesÉ Ils placent aussi sur leurs chemins des obstacles, car tout ce qui est facile-ment gagn, n'apporte gure de ressources pour faire face l'existence. Comme le premier cycle de Lunombre, l'pope d'Ela Ddalus (Ragnarok) sera forme de cinq courts romans qui se suivront chronolo-giquement. (le Ier tant l'clat du sang qui peut tre considr comme une "prquelle") Ce ne sera pas la seule donne que l'oeuvre partagera avec son aine. L o Lunombre s'interrogeait sur la domination, le pou-voir, la folie et les liens entre les gnrations, celle-ci questionnera aussi le devenir d'tres livrs eux mmes, l'exploration, la solitude et la na-ture humaine. L'histoire se concentrera essentiellement sur Ela Ddalus et son priple, au-del de tout espace civilis. La nature montrera les crocs au sein de ce cycle.
Les rves partags sont immortels. bonne lecture. " " G.N.Paradis
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Toutes les autres histoires
Chez des diteurs La Danse du Lys Tome I La Dame en Blanc , fvrier 2012, ditions Terriciae La Danse du Lys Tome II le Safran Dmoniaque , janvier 2013, aux ditions Terriciae LÕunique Offrande de Fleur , parue dans lÕanthologie, Ç Et il est descendu dans la Chemine È, novembre 2010 LÕminence Grise , ditions Numriklivres, paru en Juin 2012 en version lectronique Collection Exodus : Exode, vient du grec ancien ÒExoÓ ; Òen dehorsÓ et ÒhodosÓ qui signifie Òvoie, chemin, etcÓ. Cette collection regroupe mes textes longs, romans, cycles, saga, en imaginaire ou en S+3F (Science Fic-tion Fantasy, Fantastique). La saga de la Danse du Lys, en numrique. Collection Fulgur ; clair, flash, lumire intense et vlocitÉ Vous trouverez dans cette collection un regroupement de tous mes textes courts, sries, saga, essais, fantasy, caricature, ralisme, science fictionÉ Ragnarok, lÕclat du sang , Octobre 2012 (prquelle aux Chroniques dÕEla Ddalus) Que sonne lÕheure du Ragnarok ! En lÕan 6666, que sonne lÕheure du Ragnarok ; que les dieux prissent, que les hommes meurent, quÕun nou-veau monde vienne sonner le glas de lÕancien. De nombreux combats sont encore mener, et il reste un ennemi, en particulier, abattre. Thor parviendra-t-il raliser ses dsirs ? Et Bel, dernier de sa ligne, affrontera-t-il son destin ? Lunombre 1 La Flamme Bleue Ville de T, 173 me anne lunaire : Arthur Exval et son fils Shiven sÕefforcent de survivre au sein dÕun mi-lieu urbain hostile, o le moindre faux pas peut tre fatal. Pendant ce temps, des affrontements impitoyables se droulent sans raison appa-rente travers la cit. Parfois, il faut enterrer sa libert et son cÏur pour parcourir les voies du monde. Mais lÕamour est bien l, toujours, malgr la folie, lÕhorreur et la mort. Prenez-garde : sur Lunambre, vos mes sont lÕambroisie des dieuxÉ Lunombre 2 LÕAncienne Garde ële de Balfor, 175 me Lune dÕAmbre Vile et Shiven oeuvrent de concert au sein du monde de Lunambre. Malgr leur diffrence dÕge, un lien existentiel les unit lÕun lÕautre. Ils
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partagent les mmes souffrances et la mme puissance, ce qui leur at-tirent de nombreuses inimitis au sein de lÕcole des assassins. Le temps des rvlations a bruiss ; mais lÕÏil de la Lune sÕentrouvre, noir ple, as-soiff de fureur. La folie vengeresse des dieux risque bien de dvorer lÕavenirÉ Lunombre 3 les chanes brises 181 me Anne Lunaire : Au sein du monde de Lunambre, les agents des dieux poursuivent leurs Ïuvres de mort. Aucune piti nÕanimera leurs mains le moment venu. Il en va de la survie de lÕhumanit. Maudit et hant par son pass, Shiven Exval a abandonn ses lubies ven-geresses. Aprs lÕobtention de son diplme, il nÕaspirera plus quÕ se for-ger un avenir paisible loin de tout. Mais les chanes de la destine ont de multiples formes et visages ; entre ses souhaits et ceux des autres, il de-vra faire un choix.
Lunombre 4 DÕAmbre et de Feux 181 me anne Lunaire
LÕArche de la cit de T a t dtruite. Cet affront ne restera pas impuni ; les Messagers des Dieux prparent leur assautÉ Au nord, Shiven Exval cherche lÕoubli au sein des Monts Haruka. Son cÏur est mort, son me est meurtrie, son corps est bless. Mais au fond du gouffre, une lueur dÕespoir demeure : une flamme bleue brle entre ses doigts. Sera-t-elle suffisante ? Ou devra-t-il sÕallier Ambre ? Cette femme le maintient en vie, malgr son mprisÉ LÕombre dÕune pro-messe plane sur leurs destins. Quelque part, son mentor lÕattend : le pas-s doit prir devant les portes de lÕavenir. Le Brisant I et 2 le nain pcheur , Septembre 2012 Entre humours et batailles, suivez les aventures d'mile Dtrne. P-cheur outrancier et noble de coeur, le nain a vogu plus d'une dcennie sur les ocans du globe, bord de son clbre navire, le Brisant "É ". O le mneront ses aventures au sein d'un monde domin par le dieu de l'argent ? Et o le conduira sa qute pour retrouver sa place dans une so-cit vampirise par l'idiotie ? Toutes ces rponses, vous les aurez en p-ntrant dans le monde de Valin, contre de magies et de folies. Le Brisant III le feu des dieux , Octobre 2012 Prparez-vous une dferlante divine, beaucoup dÕhumour, des scnes piquesÉ