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Publié par | medsportma |
Publié le | 31 mars 2013 |
Nombre de lectures | 77 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 1 Mo |
Extrait
L’OBESITE DES CAUSES MULTIFACTORIELLE S
ET UNE PRISE EN CHARGE MULTIDISCIPLINAIRE
Dr BAZBAZI RIDOUANE
Médecin spécialiste en médecine sportive
Diplômé en cardiologie de sport – Diététique – Diabétologie
Et en analyse et prévention du dopage
Casablanca Avril 2013
L’Obésité en chiffre au Maroc
L’obésité a été qualifiée d’« épidémie » par l’Organisation
mondiale de la santé (OMS) dans les pays industrialisés et en
développement (2003)
L’obésité et le surpoids touchent désormais 13.5 % de la
population marocaine, soit quatre millions cinq milles d’obèses
Selon l’OMS, le surpoids et l’obésité se définissent comme une
accumulation anormale ou excessive de graisse
corporelle pouvant nuire à la santé.
Le Body Mass Index (BMI) évalue l’adiposité et reflète bien la
corpulence.
BMI = Poids (en kg)/Taille2 (en m)
Un BMI compris entre 25 et 29,9 kg/m2 définit la surcharge
pondérale tandis qu’un BMI supérieur ou égal à 30 kg/m2 définit
l’obésité Obésité un problème de la balance énergétique
Bilan énergétique positif prolongé :
Au cours du développement comme au cours de la vie adulte une
augmentation de la masse adipeuse se trouve associée à un régime riche
en lipides (Romieu et coll., 1988 ; Tucker et Kano, 1992 ; Klesges et
coll., 1992)
Diminution des dépenses énergétiques : Activité physique réduite Depuis 1994 le tissu adipeux est la plus
importante glande endocrine
Revue Médicale Suisse N° -576 publiée le 12/02/2003 Les fonctions du tissu adipeux récemment
acquises
Avant 1994 :
Classiquement, le tissu adipeux blanc est un lieu de stockage
énergétique très performant qui a également un rôle d’isolant
thermique
Après 1994 : ont été identifier au moins 60 facteurs distincts
synthétisés par les adipocytes et classés comme adipokines
Les adipokines interviennent dans la régulation de l’appétit et de
la balance énergétique, le métabolisme lipidique, la sensibilité à
l’insuline et la régulation de la pression artérielle et jouent
également un rôle pivot dans l’inflammation et l’angiogenèse
Mais l’obésité est caractérisée aussi par un état chronique
d’inflammation à bas bruit objectivée par des niveaux élevés de
: CRP, IL-6, haptoglobine, amyloïde sérique A, TNF-alpha
VEGF Actu N° 20 • Septembre 2010 Hormones et neurotransmetteurs
La leptine : protéine synthétisée par les cellules adipeuses, dont la
fixation sur un récepteur hypothalamique entraîne une inhibition de la
prise alimentaire. Une restriction calorique ou une suralimentation
entraînent respectivement une baisse ou une élévation des
concentrations plasmatiques de leptine. Ces modifications ont une
action sur l’appétit mais également sur le niveau de dépense
énergétique.
La ghreline : hormone peptidique orexigène synthétisée par l’estomac.
Une augmentation de sa concentration déclenche la prise alimentaire.
Le neuropeptide Y : neuromédiateur produit par l’hypothalamus,
stimulant l’appétit.
L’adiponéctine : protéine synthétisée par les adipocytes dont la
concentration sérique est diminuée en cas d’obésité et qui contribue au
développement de la résistance à l’insuline et de l’athérosclérose. Processus de différenciation adipocytaire
Une panoplie très limitée
(insuline, IGF-1,
glucocorticoïdes) permet de
former des adipocytes à partir
des cellules précurseurs
Les acides gras via les
PPARs entraînent une
mod ulation positive de
l’expression de certains
gènes (Xu et coll., 1999).
Ces gènes codent pour des
enzymes dont l’activité favorise
la formation d’adipocytes avec
accumulation de triglycérides Périodes « sensibles » du développement du tissu
adipeux
Au début du dernier trimestre de la grossesse, les adipocytes sont
présents (Poissonnet et coll., 1983).
La masse adipeuse représente 15 % du poids du nouveau-né
La capacité de prolifération et de différenciation des préadipocytes
est plus importante pendant la première année de vie et diminue
par la suite (Hauner et coll, 1989).
une seconde vague proliférative a été rapportée chez des enfants
dans la tranche d’âge de sept à onze ans (Hauner et coll., 1989 ;
Baum et coll, 1986)
l’hyperplasie se révèle d’autant plus importante que l’obésité
s’est installée plus précocement (avant l’âge de 10 ans)
l’hypertrophie apparaît comme plus importante dans les obésités
apparues plus tardivement (Hirsch et Knittle, 1970) L’obésité est définie lorsque le BMI est supérieur ou égal au percentile 97 (P 97).
Le surpoids quant à lui est déterminé par un BMI supérieur ou égal à P 90
Chez l’enfant, on utilise
également le BMI pour évaluer la
corpulence.
Il est toutefois difficile de
mesurer le surpoids et l’obésité
dans la population de 5 à 14 ans
car il n’existe pas de définition
universelle de l’obésité de
l’enfant.
le BMI varie physiologiquement
avec l’âge et le sexe
Il augmente pendant la première
année de vie, puis diminue
jusqu’à l’âge de six ans où l’on
observe un rebond de la
corpulence Régulation hypothalamique de l’équilibre
énergétique
Médecine clinique endocrinologie et diabète n°44 janvier-février 2010