Grâce au programme ERASMUS, l’IFIS (Institut de formation en soins infirmiers) propose à ses étudiants de deuxième ou troisième année d’effectuer leur stage à l’étranger.
Sylvain BLONDIN se félicite « ERASMUS s’ouvre aux infirmier(e)s »
Grâce au programme ERASMUS, l’IFIS (Institut de formation en soins infirmiers) propose à ses étudiants de deuxième ou troisième année d’effectuer leur stage à l’étranger. Cette expérience, riche en bénéfices, permet aux jeunes infirmiers des’ouvrir aux autres et d’élargir leur vision de la profession. Cette pratique sur le terrain les oblige à savoir s’accommoder à la situation, à la nouveauté et les incite ainsi à être d’avantage autonome.
Les divers retours d’expérience desétudiants nous confirment l’intérêt du programme. L’exemple de cette jeune infirmière en est la preuve: Elle avait choisi la Roumaine pour son stage et se réjouit aujourd’hui de ce choix. « Je souhaitais découvrir ce pays (…) et mettre de côté les nombreux à priori qui circulent sur la Roumanie. (…)Le fait de découvrir une culture et un mode de vie différent du notre m’attirait et j’avais en même temps la volonté de faire quelque choses qui pouvait favoriser l’échange en général, qu’il soit culturel, social ou professionnel.» Ce stage fut très enrichissant puisqu’il lui a permis de développer ses capacités d’adaptation en travaillant différemment de ce qu’elle avait appris et avec du matériel qu’elle n’avait pas l’habitude d’utiliser.
Il s’agit en réalité d’un véritable enrichissement mutuel ! Non seulement les étudiants français découvrent un nouveau système de santé, une nouvelle culture mais cet échange constitue également un atout considérable pour leurs collègues sur place qui apprennent les modes de fonctionnement, les diverses pratiques et techniques employés en France. Et il n’y pas que les
étudiants qui peuvent en profiter. Les directeurs d’Ifsi peuvent également faire partir les formateurs et le personnel encadrant qui pourront observer les formations étrangèresen soins infirmiers et ainsi se familiariser avec d’autres méthodes d’enseignement.
Ce partage d’expérience et de compétences avec une confrontation à d’autres points de vue, d’autres cultures apporte des connaissances supplémentaires aux étudiants tout en leurapprenant à respecter l’autre avec ses différences.
Erasmus est le programme de mobilité le plus populaire en Europe mais qui demande encore quelques évolutions. En effet, pour avoir l’opportunité de suivre ce programme, les futurs infirmiers doivent obligatoirement étudier au sein d’un Ifsi qui a signé la charte Erasmus, permettant ainsi à l’établissement d’envoyer étudiants et professeurs à l’étranger. Or, « il y en a encore trop peu à ce jour», estimeSylvain Blondin, seuls 27 IFSI sur environ 330 l’ont signée.
Il s’agit là d’une belle initiative mais encore trop fermée, selonSylvain Blondin « Ilfaudrait développer ce projet eninstaurant des partenariats avec les universités étrangères, pas seulement pour les stages mais aussi pour les études des médecins, notamment ceux qui se sont retrouvés écartés de leur vocation par lesusclaurusnumé! » C’est d’ailleurs ce qu’il préconise dans son ouvrage«eastné…àovrtruraleszones!» Bien qu’incompatible avec la liberté d’installation, l’idée serait de permettre aux étudiants d’obtenir des bourses provenant des collectivités locales et de communes, mairies, conseils généraux et régionaux pour poursuivre leurs études à l’étranger. En compensation de ces avantages, le jeune médecin accepte de signer une convention l’engageant à venir travailler durant une certaine période dans les zones désertiques. Cela va permettre de répondre auxdéficits médicauxen zone rurale.