Comptes économiques Produit intérieur brut Revenu personnel
Exportations
Industrie manufacturière
2 3
8
10 10 12
14
15
Investissements et permis de bâtir 17 Investissements 17 Permis de bâtir 18
Conditions de vie et bien-être Éducation Santé
Culture et communications
Concepts et déÞnitions Tableaux comparatifs
19 21 22
24
26 32
GaspésieÎles-de-la-Madeleine
1. Territoire par Guillaume Marchand, Service des statistiques sectorielles et du développement durable
La région de la GaspésieÎles-de-la-Madeleine couvre une superÞcie de 77 944 km2. Elle est composée de six municipalités régionales de comté (MRC) et territoire équivalent (TE) : Avignon, Bonaventure, La Côte-de-Gaspé, La Haute-Gaspésie, Le Rocher-Percé, et Les Îles-de-la-Madeleine, et regroupe 54 municipalités. Avec une superÞcie en terre ferme de 20 317 km2(26,1 %) pour 94 067 habitants en 2009, la densité de population de la GaspésieÎles-de-la-Madeleine est de 4,6 hab./km2développées ne couvrent quune surface de 56 km. Par contre, les zones 2(0,1 %). Ainsi, la densité de la population par rapport aux zones développées est de 1 672 hab./km2. La couverture du sol1de la GaspésieÎles-de-la-Madeleine est composée majoritairement de 57 627 km2deau (73,9 %), de 9 655 km2de forêts de conifères (12,4 %) et de 7 275 km2mixtes (9,3 %). Finalement, les terres humides sétendentde forêts de sur 14 km2, ce qui représente 0,02 % de la région. Pour favoriser la protection et le maintien de la diversité biologique, la GaspésieÎles-de-la-Madeleine compte 2 104 km2(2,7 %) daires protégées.
Couverture du sol SuperÞcie km2% Données non disponibles 281 0,4 Eau 57 627 73,9 Glace, roche, terrain découvert 974 1,2 Bryophytes et lichens 27 0,0 Arbustes 807 1,0 Terres humides 14 0,0 Plantes herbacées et toundra 138 0,2 Terres agricoles cultivées 485 0,6 Forêt de conifères 9 655 12,4 Forêt de feuillus 605 0,8 Forêt mixte 7 275 9,3 Zones développées 56 0,1
Sources : GéoBase, circa 2000-vectorielle (CSC2000-V); ministère des Ressources naturelles et de la Faune.
1. Compte tenu de larrondissement des données, il peut arriver que la somme des parties négale pas le total. Des informations suplémen-taires sur les différentes catégories de couverture du sol sont également disponibles dans la section concepts et déÞnitions.
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Bulletin statistique régional, édition 2010
2. Démographie par Jean-François Lachance, Direction des statistiques sociodémographiques
La GaspésieÎles-de-la-Madeleine est la région qui a connu la plus forte baisse de sa population entre 1996 et 2009. Durant cette période, elle a perdu 12 % de ses effectifs. Par contre, le rythme auquel la décroissance seffectue a graduellement ralenti. Le déÞcit migratoire interrégional se limite maintenant à quelques centaines de personnes, et la région a proÞté dernièrement dune augmentation des naissances. Mais leffet combiné du départ des jeunes et de larrivée de personnes plus âgées ampliÞe le vieillissement de la population de la région. Évolution de la population Selon les estimations provisoires, la région de la GaspésieÎles-de-la-Madeleine comptait 94 100 habitants au 1erjuillet 2009, soit 1,2 % de la population du Québec. Elle arrive à lavant-dernier rang des régions administratives pour ce qui est de la taille de sa population, entre la Côte-Nord et le Nord-du-Québec. La région comprend six MRC de taille comparable. Le Rocher-Percé est la plus populeuse avec 18 000 habitants, de peu devant Bonaventure (17 900 habitants) et La Côte-de-Gaspé (17 800 habitants). Ces trois MRC comptent chacune pour 19 % de la population de la région. Avignon (16 %), Les Îles-de-la-Madeleine (14 %) et La Haute-Gaspésie (13 %) complètent le tableau. Tableau 2.1 Population totale, taux d accroissement annuel moyen et part de la population régionale, MRC et TE de la Gaspésie Îles-de-la-Madeleine et ensemble du Québec, 1996-2009 Population au 1erjuillet Taux d'accroissement annuel moyen1Part 1996 2001 2006 2009p1996-2001 2001-2006 2006-2009p1996 2009p n pour 1 000 % Les ÎlesdelaMadeleine 13 943 13 059 13 166 13 047 13,1 1,6 3,0 13,1 13,9 Le Rocher-Percé 21 608 19 607 18 465 18 009 19,4 12,0 8,3 20,3 19,1 La Côte-de-Gaspé 21 078 18 855 17 944 17 812 22,3 9,9 2,5 19,8 18,9 La Haute-Gaspésie 13 906 12 935 12 355 12 143 14,5 9,2 5,8 13,1 12,9 Bonaventure 19 787 18 598 17 985 17 929 12,4 6,7 1,0 18,6 19,1 Avignon 16 082 15 545 15 247 15 127 6,8 3,9 2,6 15,1 16,1
GaspésieÎles-de-la-Madeleine 106 404 98 599 95 162 94 067 15,2 7,1 3,9 100,0 100,0 Ensemble du Québec 7 246 897 7 396 331 7 631 552 7 828 879 4,1 6,3 8,5 ... ... Note : Selon la géographie et la dénomination au 1erjuillet 2009. 1. Le taux daccroissement est calculé par rapport à la population moyenne de la période. Source : Statistique Canada, Estimations démographiques (série de février 2010). Compilation : Institut de la statistique du Québec.
La plupart des régions éloignées des grands centres ont connu une diminution de leur population entre 1996 et 2009, mais la GaspésieÎles-de-la-Madeleine est celle qui a connu la diminution la plus marquée1. Lampleur de la décroissance a toutefois diminué au cours des années récentes. Ainsi, entre 1996 et 2001, la population a décliné à un taux annuel moyen de 15,2 pour mille. Ce taux est ensuite passé à 7,1 pour mille de 2001 à 2006; les données les plus récentes indiquent que la décroissance moyenne était de 3,9 pour mille pour la période 2006-2009. Ce déclin a entraîné une baisse du poids démographique de la région dans lensemble du Québec; en 1996, ce poids était de 1,5 %.
1. Cest également le cas dans le Bas-Saint-Laurent, au SaguenayLac-Saint-Jean, sur la Côte-Nord et en Abitibi-Témiscamingue. Le Nord-du-Québec est la seule région éloignée qui compte plus dhabitants en 2009 quen 1996. Les données relatives à ces régions sont accessi-bles dans les bulletins statistiques régionaux qui leur sont consacrés. [En ligne :]g.tats.www//:ptticblpua/.cqcv.ousni/geoisnr/taoi.htmndexh.
Institut de la statistique du Québec
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GaspésieÎles-de-la-Madeleine
À limage de la région, la plupart des MRC ont vu leur décroissance ralentir dans la période 2006-2009. Les Îles-de-la-Madeleine ont fait exception, connaissant un léger accroissement de leur population entre 2001 et 2006, avant de voir leur population revenir au niveau de 2001 selon les dernières données disponibles. En 2006-2009, les MRC de Bonaventure et de La Côte-de-Gaspé montrent les taux daccroissement annuels moyens les moins négatifs à 1,0 et 2,5 pour mille, respectivement. Ces mêmes MRC montraient un décroissement annuel moyen de 12,4 et 22,3 pour mille entre 1996 et 2001. Aucune des MRC de la région ne compte plus dhabitants en 2009 quen 1996.
Structure par âge La structure de la population de la GaspésieÎles-de-la-Madeleine est nettement plus âgée que celle de lensemble de la po-pulation québécoise. Il sagit de la région où la proportion des personnes âgées de 65 ans et plus au sein de la population est la plus élevée (18,9 %), tandis que la proportion des moins de 20 ans est la plus basse (19,1 %). La part de la population dâge actif, soit les 20-64 ans, est cependant comparable (62,1 %) à celle du Québec dans son ensemble (62,8 %). Lâge médian qui sépare la population en deux groupes égaux de la GaspésieÎles-de-la-Madeleine est de 47,1 ans, le plus élevé parmi les régions du Québec. Lâge médian de lensemble de la population du Québec est de 41,1 ans. Tableau 2.2 Population par grand groupe d âge et âge médian, MRC et TE de la GaspésieÎles-de-la-Madeleine et ensemble du Québec, 2009p
Groupe d'âge Âge Total 0-19 20-64 65 et plus Total 0-19 20-64 65 et plus médian n % Les Îles-de-la-Madeleine 13 047 2 507 8 353 2 187 100,0 19,2 64,0 16,8 46,1 Le Rocher-Percé 18 009 3 214 11 197 3 598 100,0 17,8 62,2 20,0 48,7 La Côte-de-Gaspé 17 812 3 329 11 352 3 131 100,0 18,7 63,7 17,6 46,5 La Haute-Gaspésie 12 143 2 189 7 543 2 411 100,0 18,0 62,1 19,9 48,8 Bonaventure 17 929 3 451 10 717 3 761 100,0 19,2 59,8 21,0 47,8 Avignon 15 127 3 241 9 225 2 661 100,0 21,4 61,0 17,6 44,9
GaspésieÎles-de-la-Madeleine 94 067 17 931 58 387 17 749 100,0 19,1 62,1 18,9 47,1 Ensemble du Québec 7 828 879 1 739 194 4 919 274 1 170 411 100,0 22,2 62,8 14,9 41,1 Note : Population au 1erjuillet. Source : Statistique Canada, Estimations démographiques (série de février 2010). Compilation : Institut de la statistique du Québec.
Toutes les MRC de la région comptent moins de jeunes et plus de personnes âgées, toutes proportions gardées, que lensemble du Québec. Dans trois de ces MRC, la population daînés est supérieure en nombre à celle des moins de 20 ans : il sagit de La Haute-Gaspésie, du Rocher-Percé et de Bonaventure. Ces MRC sont celles où les âges médians sont les plus élevés, séchelonnant entre 47,8 et 48,8 ans. À lopposé, on trouve la MRC dAvignon, où lâge médian est de 44,9 ans. Cette dernière MRC a la proportion de jeunes de moins de 20 ans (21,4 %) la plus élevée de la région. Les MRC de La Côte-de-Gaspé et des Îles-de-la-Madeleine se distinguent quant à elles par une plus forte proportion dindividus dâge actif que la moyenne québécoise. Naissances, décès et accroissement naturel Le nombre de naissances enregistrées en GaspésieÎles-de-la-Madeleine, qui était presque constamment en baisse entre 1999 et 2005, a augmenté jusquen 2008. Selon les données provisoires, 787 naissances sont survenues dans la région en 2008 et en 2009, soit une augmentation de 11 % par rapport aux 712 naissances de 2004. Pendant la même période, le nombre de naissances a augmenté de 20 % dans lensemble du Québec.
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Bulletin statistique régional, édition 2010
Décès
Naissances
Le nombre de femmes en âge davoir des enfants (15-49 ans)Figure 2.1 a légèrementßau cours des cinq dernières années enéchi Naissances, décès et accroissement naturel, Gaspésie GaspésieÎles-de-la-Madeleine. La hausse du nombre deÎles-de-la-Madeleine, 1999-2009 naissances est due à laugmentation de la fécondité, commen lillustre lindice synthétique de fécondité de la région, qui est1 200 passé de 1,45 enfant par femme en 2004 à 1,65 en 2009.1 000 Malgré cette hausse, la GaspésieÎles-de-la-Madeleine de-800 meure parmi les régions où la fécondité est la plus faible, avec 600 la Capitale-Nationale (1,61) et Montréal (1,62). Lindice syn-thétique de fécondité de lensemble du Québec a quant à lui400 augmenté de 1,50 en 2004 à 1 73 en 2009.200 , 0 En raison dune population vieillissante, le nombre de décès survenus e GaspésieÎles-de-la-Madeleine est en hausse.-200 nAccroissement En 2009, 969 décès ont été enregistrés dans la région, ce qui-400 naturel représente une augmentation de 10 % par rapport aux 884 décès de 2004. Source : Institut de la statistique du Québec. Une population âgée favorise un accroissement naturel néga-tif, cest-à-dire un excédent du nombre de décès sur le nombre de naissances. Cest effectivement le cas en GaspésieÎles-de-la-Madeleine depuis une dizaine dannées, à la suite dune augmentation du nombre de décès et dune baisse du nombre de naissances. Cependant, au cours des cinq dernières années, naissances et décès ont connu une hausse dampleur similaire, de sorte que laccroissement naturel se maintient autour de 200 personnes. Selon les données provisoires pour 2009, lac-croissement naturel de la région est de 182 personnes. Aucune des MRC de la région ne montre un accroissement naturel positif en 2009. Le tableau comparatif, situé à laÞn du bulletin, montre que lexcédent des décès sur les naissances est de plusieurs dizaines dans les MRC de La Haute-Gaspésie et du Rocher-Percé, mais est presque nul dans la MRC Bonaventure. Migration interrégionaleFigure 2.2 Solde migratoire interrégional, GaspésieÎles-de-la-Au cours des 10 dernières années, la GaspésieÎles-de-la-Madeleine, 1999-2000 à 2008-2009 Madeleine a été perdante dans ses échanges migratoires avec les autres régions du Québec, mais la réduction des0n pertes entre le début et laÞn de cette période est notable.- -61 94 150 -217 -202 -210 -En 1999-2000 et 2000-2001, les pertes ont été de plus de-400 1 000 personnes annuellement. Le déÞcit interrégional sest-510 ensuite grandement résorbé, se chiffrant à 94 en 2003-2004-800 -812 es et na plus été inférieur à 250 depuis. Les données l plus-1 200 récentes montrent même un déÞcit réduit à 61 pour 2008--1 157 2009. Cette évolution sexplique par une réduction appréciable-1 600 du nombre de sortants. On en comptait 3 872 en 1999-2000,-1 682 comparativement à 2 382 au cours de la dernière année. Le-2 000 nombre dentrants est quant à lui demeuré plutôt stable, se maintenant entre 2 300 et 2 600 par année. Note : Les données de 2005-2006 à 2007-2008 ont été révisées. Les pertes migratoires interrégionales subies en 2008-2009 par la région sont concentrées chez les personnes de 15 à 24statistique du Québec, exploitation du FichierSource : Institut de la dinscription des personnes assurées (FIPA) de la Régie de ans. Le déÞcit migratoire combiné de ces deux groupes dâgelassurance maladie du Québec (RAMQ).
Institut de la statistique du Québec
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GaspésieÎles-de-la-Madeleine
est de 363 personnes. En revanche, la GaspésieÎles-de-la-Madeleine enregistre des gains pour la plupart des autres groupes dâge, en particulier chez les 55-64 ans, ce qui contribue toutefois à ampliÞer le vieillissement de la population. Le Bas-Saint-Laurent est la principale destination des personnes qui quittent la GaspésieÎles-de-la-Madeleine, quoique la Capitale-Nationale et Montréal soient également des destinations très fréquentes. La principale région dorigine de ceux qui sétablissent dans la région est Montréal, suivie de près par la Montérégie et la Capitale-Nationale. En 2008-2009, les échanges migratoires avec le Bas-Saint-Laurent ( 185) et la Capitale-Nationale ( 131) ont été défavorables à la GaspésieÎles-de-la-Madeleine, tandis que cette dernière sort gagnante des échanges avec la Montérégie (+ 110) et les Laurentides (+ 69). EnÞn, le solde migratoire vis-à-vis Montréal est légèrement positif (+ 17), le nombre dentrants en provenance de Montréal réussissant à contrebalancer les départs pour la métropole. Figure 2.3 Solde migratoire interrégional selon le groupe d âge, GaspésieÎles-de-la-Madeleine, 2008-2009 n 100 6156 44 50 30 25 20 27 10 27 20 4 6 0 -50 -100 -150 -200 -250 -300
-105
-258
-12-5-11
Groupe d'âge Source : Institut de la statistique du Québec, exploitation du Fichier dinscription des personnes assurées (FIPA) de la Régie de lassurance maladie du Québec (RAMQ).
À léchelle des MRC, la migration interne comprend les échanges avec lensemble des autres MRC, incluant celles faisant partie de la même région administrative. En 2008-2009, seules les MRC dAvignon et de Bonaventure ont proÞté de la migration interne (voir le tableau comparatif des MRC à laÞn du bulletin). Les quatre autres MRC ont vu leur nombre de sortants dépasser celui des entrants. Par rapport à la taille de leur population, les MRC de La Côte-de-Gaspé et des Îles-de-la-Madeleine sont celles qui connaissent les déÞcits migratoires les plus importants. Pour cette dernière MRC, il sagit du premier déÞcit migratoire enregistré depuis 2001-2002.
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Bulletin statistique régional, édition 2010 Tableau 2.3 Entrants, sortants et solde migratoire interrégional avec chacune des régions administratives, GaspésieÎles-de-la-Madeleine, 2008-2009 Solde Entrants Sortants Rang n % Rang n % Bas-Saint-Laurent 185 4 286 12,3 1 471 19,8 SaguenayLac-Saint-Jean 3 14 31 1,3 14 28 1,2 Capitale-Nationale 131 3 317 13,7 2 448 18,8 Mauricie 2 13 42 1,8 12 44 1,8 Estrie 10 11 70 3,0 9 80 3,4 Montréal 17 1 463 19,9 3 446 18,7 Outaouais 9 12 44 1,9 13 35 1,5 Abitibi-Témiscamingue 4 16 14 0,6 15 10 0,4 Côte-Nord 14 9 77 3,3 7 91 3,8 Nord-du-Québec 7 15 16 0,7 16 9 0,4 GaspésieÎles-de-la-Madeleine . .. ... ... ... ... ... ... Chaudière-Appalaches 20 7 117 5,0 5 137 5,8 Laval 39 8 90 3,9 11 51 2,1 Lanaudière 24 5 157 6,8 6 133 5,6 Laurentides 69 6 149 6,4 8 80 3,4 Montérégie 110 2 375 16,2 4 265 11,1 Centre-du-Québec 19 10 73 3,1 10 54 2,3 Total 61 ... 2 321 100,0 ... 2 382 100,0 Note : Larrondissement des données peut amener un léger écart entre le total et la somme des régions. Source : Institut de la statistique du Québec, exploitation du Fichier dinscription des personnes assurées (FIPA) de la Régie de lassurance maladie du Québec (RAMQ). Institut de la statistique du Québec 7
GaspésieÎles-de-la-Madeleine 3. Marché du travail Indicateurs de l emploi et du chômage par Jean-Marc Kilolo-Malambwe, Direction des statistiques du travail et de la rémunération La GaspésieÎles-de-la-Madeleine connaît en 2009, année marquée par la récession, un recul de 1 300 emplois ( 3,6 %), à linstar de la majorité des régions québécoises. Par rapport à son poids dans lemploi au Québec (0,9 %), la région subit léquivalent de 3,5 % de la perte nette observée dans la province. Le taux demploi baisse de 1,6 point en 2009, à 43,4 %, en raison du recul de lemploi, la population en âge de travailler restant stable. Il sagit du taux demploi le plus faible de la province. Leßéchissement de lemploi touche surtout les femmes ( 1 200) et les travailleurs âgés de 30 ans et plus ( 1 400). Par ailleurs, cest dans cette région que les 15-29 ans sont les moins présents dans lemploi (19,0 %). Le secteur des services ( 1 500) accuse une perte, alors que celui des biens connaît une relative stabilité. La région de la Gaspésie-Île-de-la-Madeleine est, avec celle de Laval, la seule où les femmes occupent la majorité des emplois (respectivement 51,6 % et 50,7 %). Les emplois perdus sont tous à temps plein ( 2 100). Quant à lemploi à temps partiel, il augmente légèrement et voit sa part dans lemploi total de la région saccroître de 2,9 points de pourcentage, à 19,4 %. Le taux de chômage de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine baisse de 1,7 point en 2009, en raison dun recul de la population active ( 5,5 %) plus fort que celui de lemploi. Ce taux a toujours été le plus élevé parmi les régions du Québec (début de la série chronologique en 1987). Toutefois, en 2009, il se situe au niveau historiquement le plus faible (15,6 %). Le nombre de chômeurs baisse, quant à lui, de 1 100 ( 14,5 %). Le taux dactivité régresse de 3,0 points en 2009, à 51,5 %, soit le niveau le plus faible au Québec. Le fait que la population active recule, sans que la population en âge de travailler ne varie, explique ce repli. Tableau 3.1 Caractéristiques du marché du travail, Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, 2005-2009 Unité 2005 2006 2007 2008 2009 Population active k 40,7 40,9 42,3 44,0 41,6 Emploi k 33,4 33,4 35,0 36,4 35,1 Selon le régime Emploi à temps plein k 27,1 27,6 28,6 30,4 28,3 Emploi à temps partiel k 6,3 5,8 6,5 6,0 6,8 Groupe d'âge 15-29 ans k 6,6 6,6 5,6 6,6 6,7 30 ans et plus k 26,8 26,8 29,4 29,9 28,5 Sexe Hommes k 16,1 16,6 16,6 17,1 17,0 Femmes k 17,3 16,8 18,4 19,3 18,1 Secteur d'activités Secteur des biens k 7,6 7,3 7,7 7,0 7,3 Secteur des services k 25,8 26,1 27,3 29,4 27,9 Chômeurs k 7,3 7,5 7,3 7,6 6,5 Taux dactivité % 50,7 50,7 52,3 54,5 51,5 Taux de chômage % 17,9 18,3 17,3 17,3 15,6 Taux demploi % 41,6 41,4 43,3 45,0 43,4 Part de l'emploi à temps partiel % 18,9 17,4 18,6 16,5 19,4 Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active. 8
Bulletin statistique régional, édition 2010
Parmi les régions du Québec, la GaspésieÎles-de-la-Madeleine afÞche en 2009 le taux de chômage le plus élevé ainsi que les taux dactivité et demploi les plus faibles. La ventilation de ces trois indicateurs selon le sexe mène au même constat. La région connaît une augmentation de 1 700 emplois entre 2005 et 2009. Toutefois, lemploi a peu varié entre 1987 et 2009. Tout comme en 1987, comparativement aux autres régions, la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine se classe au dernier rang en termes de nombre demplois. Par ailleurs, le poids de la région dans lemploi total au Québec est en baisse de 0,3 point par rapport à 1987. Nombre et taux de travailleurs par Francine Chercuitte, Service des statistiques sectorielles et du développement durable
En 2009, tous les territoires supralocaux de la GaspésieÎles-de-la-Madeleine connaissent une croissance du nombre de travailleurs de 25 à 64 ans supérieure ou égale à celle observée au Québec (+ 0,5 %), à lexception de La Haute-Gaspésie (3,0 %) et dAvignon (2,8 %). La hausse la plus marquée est observée dans Le Rocher-Percé (+ 2,6 %). Dailleurs, la crois-sance dans ce dernier territoire sest manifestée davantage du côté des femmes (+ 4,0 %) que celui des hommes (+ 1,3 %). Tableau 3.2 Nombre et taux des travailleurs de 25 à 64 ans, MRC et TE de la GaspésieÎles-de-la-Madeleine, ensemble du Québec, 2008-2009
Nombre Taux
2008p2009pVar. (%) 09/08 2008p2009pVar. (%) 09/08 Les Îles-de-la-Madeleine 4 718 4 761 0,9 60,5 61,7 1,1 Le Rocher-Percé 5 218 5 355 2,6 49,4 51,4 2,0 La Côte-de-Gaspé 6 870 6 905 0,5 66,4 66,7 0,3 La Haute-Gaspésie 3 725 3 613 3,0 52,9 51,7 1,3 Bonaventure 6 192 6 225 0,5 61,8 63,2 1,4 Avignon 5 160 5 017 2,8 61,3 60,1 1,2 GaspésieÎles-de-la-Madeleine 31 883 31 876 0,0 58,9 59,4 0,5 Ensemble du Québec 3 195 858 3 212 724 0,5 72,6 72,5 0,1 Sources : Institut de la statistique du Québec et ministère du Revenu du Québec.
En ce qui a trait au taux de travailleurs, les plus fortes augmentations sont enregistrées dans Le Rocher-Percé (+ 1,1 point) et Bonaventure (+ 1,6 point), sous leffet conjugué dune augmentation du nombre de travailleurs de 25 à 64 ans et dune baisse de la population de ce même groupe dâge. En dépit de cette hausse, Le Rocher-Percé continue de présenter le taux de tra-vailleurs le plus faible du Québec, soit 51,4 %. Pour la sixième année consécutive, cest la MRC de La Côte-de-Gaspé (66,7 %) qui enregistre le taux de travailleurs le plus élevé de la région. Notons, enÞn, que la GaspésieÎles-de-la-Madeleine est la seule région administrative où aucune MRC nafÞche un taux des travailleurs supérieur à celui du Québec (72,5 %).
Institut de la statistique du Québec
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GaspésieÎles-de-la-Madeleine
4. Comptes économiques
4.1 Produit intérieur brut par Danielle Bilodeau, Direction des statistiques économiques et du développement durable
En 2008, le produit intérieur brut (PIB) aux prix de base en dollars courants sélève à 2,2 G$ dans la région de la Gaspésie Îles-de-la-Madeleine. Il sagit de 0,8 % du PIB du Québec, ce qui en fait la région dont la part est la plus faible de léconomie du Québec. En effet, sa part est un peu en deçà de celle du Nord-du-Québec. La croissance économique de la région en 2008, de 4,9 %, démontre une belle vitalité en comparaison du taux de croissance annuel moyen (TCAM) de 2,6 % enregistré entre 2004 et 2008. Elle surpasse aussi la croissance annuelle du Québec qui atteint 2,0 % en 2008. Ainsi, la région se classe au sixième rang des 17 régions administratives en ce qui concerne lévolution économique en 2008.
Produit intérieur brut par industrie Les bons résultats de léconomie régionale de la GaspésieÎles-de-la-Madeleine en 2008 proviennent plus des industries pro-ductrices de biens (+ 10,8 %) que des industries des services (+ 2,7 %), bien que ces dernières apportent une contribution non négligeable à lexpansion observée en 2008. Avec un PIB de 1,6 G$, les industries des services occupent 71,7 % de léconomie régionale, soit une part un peu supérieure à celle du Québec qui se situe à 70,1 %. La progression des industries des services (+ 2,7 %) est inégale en 2008. Les services administratifs, de soutien, de gestion de déchets et dassainissement (+ 9,1 %), les autres services (+ 8,3 %), base économique de la région, et les services profession-nels, scientiÞques et techniques (+ 7,3 %) se démarquent en 2008. Le commerce de gros (+ 6,9 %) ainsi que le commerce de détail (+ 5,8 %) font également bonneÞgure de même que les administrations publiques (+ 5,2 %), lhébergement et les services de restauration (+ 4,6 %), base économique importante de la région, le transport et lentreposage (+ 4,5 %) et le groupe de la Þnance, des assurances et des services immobiliers (+ 4,0 %). Lindustrie de lhébergement et des services de restauration afÞche un TCAM de 5,8 % au cours des quatre dernières années. En 2008, lindustrie des arts, des spectacles et des loisirs se rétracte de 5,8 %. Lindustrie de linformation et industrie culturelle baisse de 4,4 % et les soins de santé et lassistance sociale, base économique de la région, de 2,9 %. Lindustrie des services denseignement glisse de 0,4 %. Avec une production de 614,4 M$, les industries productrices de biens occupent 28,3 % de léconomie régionale, part un peu plus faible que celle du Québec (29,9 %). Ces industries (+ 10,8 %), qui diminuaient en 2005 et en 2006, rebondissent en 2007 et en 2008. Lindustrie de la pêche, de la chasse et du piégeage, la principale base économique de la région, de même que celle des cultures agricoles et de lélevage, une autre de ses bases économiques notables, présentent une mauvaise année avec des reculs de 6,8 % et de 19,4 % respectivement, après avoir toutes deux connu une année de forte croissance. De mauvais résultats sont observés dans lindustrie de la foresterie et de lexploitation forestière (-29,4 %), autre base économique régionale importante. Par contre, deux autres bases économiques qui comptent dans la région évoluent à la hausse. En effet, lindustrie de lextraction minière (+ 26,9 %) explose et celle des activités de soutien à lagriculture et à la foresterie (+ 3,8 %) saccroît en 2008. Lindustrie de la fabrication (-de 2,5 % entre 2004 et0,6 %) glisse et montre ainsi une décroissance annuelle moyenne 2008. En 2008, des baisses sont notamment observées dans lindustrie de la fabrication de produits en bois (-26,2 %), dans celle de meubles et de produits connexes (-10,0 %), dans celle de boissons et de produits du tabac (-6,3 %) et dans celle daliments (-1,2 %), dont la part occupe 2,2 % de léconomie de la région. Depuis 2004, la part des industries productrices de biens dans léconomie de la GaspésieÎles-de-la-Madeleine diminue, de façon plus rapide quau Québec. En effet, cette part passe de 31,6 % en 2004 à 28,3 % en 2008 dans cette région, soit une perte de 3,2 points de pourcentage, tandis quelle passe de 31,9 % en 2004 à 29,9 % en 2008 au Québec, ce qui représente une perte de 2,1 points de pourcentage.