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ÉDITORIAL Dirk Ahner APERÇU 4–7Le changement climatique: réduire les émissions aujourd'hui et s'adapter à la vie de demain INTERVIEWS – 8 11Jeremy Rifkin Chitra Nadarajah Alain Hubert Juergen Kropp 12–13POINTS DE CONVERGENCE Gϋssing: quand développement durable rime avec rentabilité 14–16EN DIRECT DU TERRAIN La Réunion, une île investie d'une mission
17DÉPANNAGE Le FEDER: libérer des fonds pour stimuler l'efficacité énergétique
18–19DE CONCERT Agir ensemble pour s'adapter au changement climatique
Le changeent cliatique: un ipact planétaire et des effets régionau Le plus grand défi que doit affronter notre planète aujourd'hui est l'impact du changement climatique, une menace mondiale à multiples facettes. Des inondations aux sécheresses, les changements qui nous affectent aujourd'hui et nous affecteront demain varient selon la région où nous vivons. C'est à l'échelon régional que nous devons faire face à l'impact du changement climatique. Alors que, dans le cadre de la 15econférence des Nations unies sur le changement climatique, les gouvernements vont se réunir à Copenhague afin de trouver des accords sur les réductions des émissions, les régions travaillent maintenant pour aider les gens à s'adapter aux changements inévitables à venir. Économiste et conseiller politique en matière de changement climatique, Jeremy Rifkin nous explique dans une interview que le développement régional à un rôle crucial à jouer car c'est à ce niveau que les fonds essentiels sont dépensés. M. Rifkin nous confie ses idées sur ce qui doit être fait pour réduire les émissions polluantes. Il nous apprend aussi comment la troisième révolution industrielle, fondée sur une production d'énergie distribuée et non plus centralisée, doit être lancée si nous voulons parvenir à garder les émissions à un niveau sûr. Ce numéro de Panorama examine également les changements récemment apportés au Fonds européen de développement régional, qui peut maintenant soutenir le développement de bâtiments privés économes en énergie. Si tel est le choix des États membres, pas moins de 8 milliards d'euros pourraient être libérés afin de promouvoir cet objectif vital. Les effets des augmentations de température font déjà partie de notre quotidien. Alors que les modèles climatiques se font plus extrêmes et que les organismes de santé publique affrontent les conséquences des vagues de chaleur et des maladies émergentes, seule la politique régionale possède une flexibilité suffisante pour aider les Européens à s'adapter à une situation qui ne cesse d'évoluer.
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«...C'est à l'échelon régional que nous devons faire face à l'impact du changement climatique.»
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Le changement cLimatique: réduire Les émissions aujourd'hui et s'adapter à L a vie de demain Pari les Européens interrogés sur le changeent cliatique, 62 % estient qu'il s'agit du plusétaduengéoianlF(DERE)développementrdenéeopuredsonFuaeétroppanocatidifiemo,unnneéetacteiedEmangrand problèe que le onde ait à affronterson champ d'application à l'aide aux investissements aujourd’hui. Une enace prise très au sérieuénergétiques dans les bâtiments. Le FEDER peut désormais par la DG Politique régionale et la Coissionsoutenir les investissements en efficacité énergétique et européenne dans son enseble. L'UE eténergies renouvelables dans le secteur du logement, une actuelleent en place une palette de esurespossibilité accessible à tous les États membres de l'UE. dont le but est de renforcer la résilience face auCette aide peut atteindre pas moins de 4 % du total des effets du changeent cliatique et de réduiredu FEDER. Cela signifie qu'un montant pouvantsubventions le niveau des éissions polluantes.milliards d'euros peut être affecté à l'efficacitéatteindre 8 énergétique et aux énergies renouvelables dans le secteur Panoraa fait le point sur ces esures, analysedu logement si les États membres choisissent de réaffecter les iplications du changeent cliatique etdes fonds à ces priorités (voir en page 17 pour plus eplique coent les politiques et l'action sur.no)samitfnro'id le terrain peuvent se cobiner pour gérer les effets des éissions passées et réduire les éissions futures.cDoeutrosudteesévpirdoecnhcaei,nleesssdeéccteenunrsieqsusieproounstsleersosnot luarccersoisds'éannecregaieuL'ege u le chgemexauecéliqtrsueetnigillstneel,svéhiculesélecrtqieusuoàhdygèro,neslechteolonseigedttaberiesainosuiverense,allbéresels Nous nous trouvons à un carrefour où la direction «continuerles produits et services économes en énergie.que cnooumsmoebalivgaentà»dreepvieennsteurneenotipètiroenmseunictidnaoitrre.eLfaaçvooinedd'eol'batveenniirr,L'UE à l e de ce mch mege d'utiliser et de stocker l'énergie et les ressources naturelles. Cespour profiter au maximum de cetteL'UE est bien placée processus sont autant de facteurs clés pour ralentir le changement transformation car elle a déjà acquis une expérience active en climatique et contribuer à une croissance plus durable. installation d'infrastructures d'énergies renouvelables. C'est en Cette réévaluation radicale peut également offrir à l'UE le moyen effet sur son territoire que se trouvent les leaders mondiaux dans de s'extraire de la crise économique, en tirant parti de ce que l'on ledomaine de l'énergie renouvelable. Elle se doit d'utiliser cette commence à considérer comme la troisième révolution industrielle:longueur d'avance pour entrer de plain-pied dans l'ère des le développement rapide d'un système énergétique complètement technologies à faibles émissions de CO2et de la maximisation de innovant. l'efficacité énergétique. Pour atteindre cette ambition, le facteur clé est la recherche. Les experts recommandent un changement massif au profit d'une économie à faibles émissions de CO2, caractérisée par des systèmes électriques propres, une consommation d'énergie beaucoup plus basse et un recours accrus aux énergies renouvelables, y compris pour l'exploitation de nos systèmes de transport. La grande question consiste donc à savoir comment l'UE peut transformer les défis du changement climatique en une opportunité? De l'ege e u evge l'cme En Europe, la focalisation sur les sources d'énergie renouvelables a déjà généré plus de 300 000 emplois. Pour surmonter la récession, l'UE encourage ses États membres à investir davantage dans l'efficacité énergétique, les technologies vertes, les transports propres, les liaisons énergétiques et les réseaux à large bande. Sur l'ensemble des financements accordés dans le cadre de la politique de cohésion, plus de 65 % (230 milliards d'euros) sont destinés aux investissements dans quatre domaines prioritaires: les personnes (emplois), les entreprises, les infrastructures et l'énergie, et la recherche et l'innovation. Une orientation si résolue est cruciale car la concrétisation de ces priorités contribuera à accélérer la reprise, améliorera la compétitivité et aidera l'Union à s'adapter à une économie à faibles émissions de CO2.
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Un plan technologique stratégique mis au point récemment visera à coordonner le financement et la recherche dans ce domaine afin d'en réaliser tout le potentiel. Déjà, des autorités publiques, des représentants de l'industrie européenne et des chercheurs ont été réunis dans le cadre de six initiatives industrielles européennes: énergie éolienne, énergie solaire, bioénergie, piégeage et stockage du CO2, réseaux électriques intelligents et fission nucléaire. L pltque de s vestt 105 llrds d'eurs ds: • la recherche, la technologie et l'éco-innovation,y compris le financement des PME (3 milliards d'euros); •l'économie à faibles émissions de CO2, au travers d'infrastructures durables de transport et d'énergie (48 milliards d'euros); • l'aide à accorder à tous les États membres de l'UE afin qu'ils respectent pleinement la législation environnementale (54 milliards d'euros, dont 28 milliards seront investis pour la gestion des déchets et de l'eau). Les approvisionneents énergétiques du nouveau siècle Nous n'avons pas à rester dépendants des formes d'énergie sur lesquelles nous avons compté jadis. La ville deKistelek, en Hongrie, a reçu une aide de presque 1,6 million d'euros (20042006) du fonds de développement régional pour exploiter sonénergie géotherique. Grâce à ce projet, huit institutions publiques bénéficient d'une énergie géothermale qui revient moins cher que le gaz. De plus, le projet constitue un bon exemple pour les autres gouvernements locaux qui envisagent d'installer un système de même nature. Pour son fonctionnement, ce système ne nécessite pas de supervision importante. Qui plus est, il a permis de remplacer le chauffage au gaz une installation dépassée par une technologie respectueuse de l'environnement et moins chère. Ainsi, des économies d'environ 10 % sont réalisées sur le chauffage des institutions concernées, et les émissions de polluants sont réduites dans la région. ÀBrandebourg, en Allemagne, le financement régional a représenté un investissement de près de 8 millions d'euros dans la construction d'une usine pourOdersun, un fabricant depiles solaires a notamment fourni les cellules qui alimentant en énergie le parc olympique de Pékin. Cette entreprise est spécialisée dans les piles solaires en couche mince sur bande de cuivre. Grâce à la liberté de conception et d'application de cette technologie, la photovoltaïque peut être utilisée avec une plus grande diversité et donne lieu à des applications plus variées dans le domaine de l'énergie solaire.
La promotion de l'efficacité énergétique et l'adoption de produits verts forment l'un des objectifs clés du plan européen de reprise économique. La réponse de l'UE à la crise économique qui est énoncée par ce plan nous permettra de créer une économie créative et fondée sur la connaissance. S'de u chgeme clmue Bien que des politiques et investissements appropriés soient en place pour ralentir le rythme des émissions de gaz à effet de serre, les émissions passées sont en elles-mêmes déjà suffisantes pour produire des effets importants sur notre climat. En avril 2009, la Commission a publié un livre blanc sur l'adaptation au changement climatique afin de montrer la voie que l'UE doit suivre pour devenir moins vulnérable aux effets de ce phénomène. Étant donné qu'un grand nombre de ces effets dépendront de la géographie locale, les mesures d'adaptation devront souvent être adoptées à l'échelon national ou régional. Les régions les plus vulnérables de l'UE sont l'Europe du Sud, le bassin méditerranéen, certaines des régions ultrapériphériques et l'Arctique. Les plaines inondables, les glaciers, les îles et les zones côtières sont également confrontées à des problèmes spécifiques.Des personnes et des organisations qui d'ordinaire ne travaillent pas en commun sont réunies par les financements de la Politique régionale, ce qui se traduit par la mise en place de liens de coopération transfrontalière, transnationale et interrégionale. Les inondations, feux de forêts et autres catastrophes engendrées par le changement climatique ne connaissent pas de frontières. C'est dans ce contexte que la Politique régionale apporte une valeur ajoutée qui lui est propre.
L'un des exemples où le financement régional fait une véritable différence sur le terrain est le projet de «coopération transnationale» sur les risques d'inondations du bassin du Danube, qui s'inscrit dans le programme de «coopération territoriale européenne» pour l'Europe du Sud-est. Ce projet rassemble des scientifiques, des fonctionnaires, des ONG et d'autres acteurs intéressés dans le but de mettre en place un système de cartographie des risques d'inondation des plaines inondables de ce fleuve. Il constitue un exemple clair de la façon dont les fonds régionaux peuvent encourager la coopération internationale. Sur un budget total de 6,5 millions d'euros, 5,1 millions proviennent d'une contribution du FEDER. Santé pUbLiqUE Le changement climatique a des effets très variés sur la santé publique. La série de facteurs qui entrent en jeu sont tous exacerbés par la tendance démographique qu'est le vieillissement de la population. En premier lieu viennent les décès liés à la chaleur. Si les températures s'élèvent de 2 C, nous pourrions voir deux à trois ° fois plus de décès de ce type dans les zones urbaines. Si nous continuons à adhérer au libre-échange tout en accordant une certaine attention à la durabilité, nous pourrions envisager une augmentation des décès liés à la chaleur de 100 000 cas par an d'ici 2100. En tenant compte du facteur que sera la diminution du nombre de décès liés au froid, l'effet net se situerait à une augmentation de 86 000 décès chaque année. Le deuxième facteur entrant en jeu est la disponibilité et la qualité de l'eau. D'ici 2070, le nombre de personnes affectées par le «stress hydrique» pourrait s'étendre de 16 à 44 millions. Le troisième facteur est l'augmentation de prévalence des maladies liées à l'alimentation et aux animaux transmettant des infections dans des régions qui en étaient exemptes auparavant. Les maladies normalement associées aux climats plus chauds de l'Afrique du Nord ou des régions les plus méridionales de l'Europe sont en train de se propager. Les premières modifications perceptibles de la santé humaine pourraient être dues à des altérations de la portée géographique (latitude et altitude) et de la nature saisonnière de certaines maladies infectieuses, y compris les infections transmises par vecteur comme la malaria et la fièvre de la dengue, et les infections d'origine alimentaire (par ex. la salmonellose) qui atteignent des pics de prévalence durant les mois les plus chauds. Le dernier facteur est constitué par les déséquilibres de la qualité des infrastructures de soins de santé dans l'UE. L'Europe méditerranéenne compte le nombre le plus bas de lits d'hôpitaux par 2 000 habitants, il s’agit pourtant de la région qui sera la plus exposée aux risques sanitaires associés au changement climatique. FEUx DE Forêt Pendant les étés 2003 et 2004, l'Espagne, la France, l'Italie et la Grèce ont souffert d' nombre de feux de forêt. L'explication de ce accru réside dans une matrice complexe f d'expansion urbaine anarchique, du contr déficient du développement des zones rurales de la mauvaise gestion forestière et de l'augmentation du nombre de visiteurs dans des régions fragiles. Si l'on ajoute à cela le facteur du changement climatique et de ses incidences des mois d'été plus chauds et plus secs , on se rend compte de la nécessité vitale de stratégies d'adaptation qui prévoient notamment de renforcer la biodiversité des régions.