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Pour Henri, dos rond, haut les cœurs et en avant la Bohême !
Extrait de la publication
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« Guerre : tonner contre. » « Enfants : affecter pour eux une tendresse lyrique, quand il y a du monde. » Gustave FAULRTBE, Dictionnaire des idées reçues, 1877.
« “Tout le monde ne peut pas être orphelin”, disait Jules Renard. Le sens que je donne à cette phrase est : “Tout le monde ne peut pas avoir
la nostalgie d’un père.” Pour la vie un coin de notre être souffrira de solitude, craintif et angoissé. » Jean-Louis BARLUTAR, Souvenirs pour demain, 1972.
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I N T R O D U C T I O N
Le goût de l’enfance
Les enfants sont depuis longtemps un centre d’attention indéniable pour de nombreux historiens, mais les études qui leur sont consacrées s’attachent davantage à appréhen-der la place qui leur est attr ibuée dans la famille ou dans la société qu’à interroger véritablementleur point de vue. Qu’il s’agisse d’une histoire de la famille, inaugurée dans les années 1960 par Philippe Ariès, ou d’une histoire de l’école, l’objet en est moins l’enfant lui-même que la ques-tion de sa prise en charge , de son encadrement, de son éducation… En un mot : une hi stoire des discours et des représentations élaborés par des adultes autour de la figure enfantine. Ainsi ne trouve-t-on, dans un ouvrage de référence comme l’Histoire de l’enfance en Occident, qu’une vingtaine de pages sur les éc ritures enfantines ; le reste – au demeurant passionnant et essentiel – est encore une fois consacré à une histoire sociale et philosophique où l’enfance constitue davantage un angle d’approche qu’un 1 objet véritable .À côté de cette approche nécessaire mais insuffisante pour atteindre au pl us près l’expérience enfan-tine, il existe donc une place pour une histoire, aujourd’hui en plein essor, de l’en fance comme objet d’étudeen soi,
1. Egle Becchi et Dominique Julia (dir.),Histoire de l’enfance en Occi-e dent, Paris, Seuil, 1998 ; Catherine Rollet,Les Enfants auXIXsiècle, Paris, Hachette, 2001.