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Publié par | insee |
Nombre de lectures | 91 |
Langue | Français |
Extrait
pour l’économie du Languedoc-Roussillon
Mars 2012N° 2 -
Montpellier Agglomération :
Quels scénarios démographiques à l’horizon 2030 ?
Sophie AUDRIC - INSEE
La population de Montpellier Agglomération continuerait de croître fortement, ces prochaines années, si les
tendances démographiques récentes se prolongeaient. Elle atteindrait de 460 000 à 510 000 habitants en
2030, selon les hypothèses retenues sur les départs de l’Agglomération vers sa périphérie. Cependant, le
rythme de croissance démographique se tasserait au cours du temps.
Par la seule dynamique démographique, 1 800 à 2 900 résidences principales supplémentaires seraient
induites chaque année dans l’Agglomération. Ces logements seraient davantage occupés par des personnes
seules et moins par des couples, en raison de la poursuite du phénomène de décohabitation et de vieillisse-
ment de la population.
En 2007, Montpellier Agglomération comptait 409 000 De 460 000 à 510 000 habitants
habitants (tableau 1). A l’horizon 2030, cette population dans Montpellier Agglomération en 2030
s’élèverait à 472 000 personnes, si les comportements
Selon ces différents scénarios, l’Agglomération de
démographiques récents de migrations, de fécondité et
Montpellier compterait à l’horizon 2030, entre 460 000 et
d’espérance de vie se prolongeaient (scénario
510 000 habitants, soit + 2 000 à + 4 200 habitants sup-(*)« central » ).
plémentaires chaque année dans la période 2007-2030
Pour moduler ce schéma de base, trois autres scénarios
(tableau 1 et graphique 1).
ont été élaborés, modifiant les hypothèses relatives aux
départs des habitants de Montpellier Agglomération vers Selon le scénario «central», la population de
(*)la périphérie : Montpellier Agglomération augmenterait de + 0,6 % par
o Un premier scénario, dit « facture énergétique », an en moyenne entre 2007 et 2030, ce qui est supérieur
suppose l’infléchissement du mouvement résidentiel à la moyenne nationale projetée (+ 0,5 %). Cette même
hors de l’agglomération, en liaison avec une augmen- projection, réalisée pour six Etablissements Publics de
tation potentielle du coût de l’énergie et des transports. Coopération Intercommunale (EPCI), comparables en
(2)taille et en caractéristiques socio-économiques à
o Un deuxième scénario, dit « maîtrisé », suppose un Montpellier Agglomération, confirme la supériorité du
ralentissement de ce phénomène en raison de l’effet taux de croissance démographique montpelliérain. Elle
cumulé du coût des transports et des politiques mises correspond, néanmoins, à un ralentissement démogra-
en œuvre par l’Agglomération, pour développer une phique par rapport à la période 1999-2007 (+ 1,4 % par
offre résidentielle diversifiée et adaptée aux besoins. an).
* Voir encadrés sur les scénarios des projections démographiques et sur leso Un troisième scénario, dit «pression foncière
zones d’échange retenues, pages 6 et 7accrue», suppose l’accélération des départs de
Montpellier Agglomération vers la périphérie, en raison (2) Il s’agit des communautés urbaines de Bordeaux, Nantes et Strasbourg et
des communautés d’agglomération de Grenoble, Rennes et Toulon. Elles res-d’une augmentation potentielle de la pression foncière
semblent à Montpellier Agglomération car elles ont au moins deux caractéris-
et immobilière. tiques proches parmi les trois critères suivants : nombre d’habitants, attractivité
démographique, forte population étudiante.
Encadré 1 : les projections démographiques, une base pour l’élaboration du Programme Local de l’Habitat (PLH)
A l’occasion de la publication des chiffres du recensement de la population 2006, l’Agglomération de Montpellier et l’INSEE ont éta-
bli un partenariat d’études afin d’effectuer une analyse socio-démographique du territoire communautaire. Dans la continuité de ce
travail d’observation du territoire, Montpellier Agglomération a confié à l’Institut, l’étude des scénarios d’évolution démographique
à l’échelle des 31 communes de l’Agglomération à l’horizon 2020-2030. Ce travail s’inscrit dans la démarche d’élaboration du
Programme Local de l’Habitat 2013-2018.
A cet effet, les projections démographiques permettront d’orienter les choix stratégiques de la Collectivité en matière de production
de logements, afin d’anticiper les besoins futurs pour les années à venir.
Cette publication est issue d’un travail en partenariat associant Montpellier Agglomération et la Direction Régionale de l’INSEE
Languedoc-Roussillon.Tab. 1 : Population projetée de Montpellier Agglomération à l'horizon 2030
selon les quatre scénarios
Unités : % et nombre
facture pression foncière
central maîtrisé
énergétique accrue
Population 2007 (observée) 409 000 409 000 409 000 409 000
Population 2020 446 000 458 000 469 000 436 000
Population 2030 472 000 488 000 506 000 455 000
Taux de croissance annuel moyen 2007-2020 (en %) 0,7 0,9 1,1 0,5
Variation annuelle moyenne 2007-2020 (en nombre) 2 900 3 700 4 600 2 000
Taux de croissance annuel moyen 2020-2030 (en %) 0,5 0,7 0,8 0,4
Variation annuelle moyenne 2020-2030 (en nombre) 2 500 3 100 3 700 2 000
Sources : Insee - recensements de population et modèle Omphale 2010
Graph. 1 - Évolution du nombre d'habitants de Montpellier Agglomération
à l'horizon 2030
Unité : nombre d'habitants Taux croissance annuel 2007-2030 en %
520 000
0,9 Scénario maîtrisé
500 000
0,8Scénario facture énergétique
480 000
0,6Scénario central
460 000
0,5Scénario pression foncière accrue
440 000
420 000
Entre 0,4 et 0,8 % / an
400 000 Note de lecture :
Entre 0,5 et 1,1 % / an
selon les différents scénarios, la croissance380 000
Observé démographique de l’Agglomération varierait :Projeté1,4 % / an
360 000 de 2007 à 2030, de + 0,5 % à + 0,9 % par an ;
de 2007 à 2020, de + 0,5 % à + 1,1 % p340 000
de 2020 à 2030, de + 0,4 % à + 0,8 % par an1,7 % / an Taux croissance national 2007-2030 :320 000
+ 0,5% par an
300 000
Sources : Insee - recensements de la population et modèle Omphale 2010
L’application des autres scénarios à la croissance démo- 1 800 à 2 900 résidences principales de plus,
graphique de Montpellier Agglomération montre que chaque année, sous l’effet des seules tendances
celle-ci varierait, à l’horizon 2030, de + 0,5 % par an démographiques
selon le scénario « pression foncière accrue » - le moins
La baisse tendancielle de la taille moyenne des ménagesfavorable - à + 0,9 % selon le scénario « maîtrisé », le
induit une croissance du nombre de résidences principa-plus élevé. Le dynamisme démographique ralentirait
les supérieure à celle de la population : pour Montpellierdonc au cours du temps, dans tous les cas de figure.
Agglomération, l’évolution attendue du nombre de rési-Selon le scénario « pression foncière accrue », ce taux
dences principales se situerait entre + 0,9 % et + 1,3 %de croissance s’établirait à + 0,4 % par an sur la der-
par an à l’horizon 2030, selon le scénario choisi. Ces dixnière période de projection (2020-2030).
dernières années, ce taux s’élevait en moyenne à
+ 1,7 % par an (graphique 2). Le tassement de la croissance démographique de
Montpellier Agglomération s’expliquerait principalement
La croissance démographique et la décohabitation separ une baisse du solde migratoire. Comme pour l’en-
traduiraient dans Montpellier Agglomération par unesemble du département de l’Hérault, l’Agglomération de
augmentation du nombre de résidences principalesMontpellier verrait s’accentuer le déficit migratoire avec
comprise entre + 1 800 et + 2 900 logements par anParis et les Bouches-du-Rhône, départements avec les-
entre 2007 et 2030, alors qu’elle se situait à + 3 000quels les échanges migratoires sont les plus nombreux.
logements par an de 1999 à 2007 (encadré 2).Le « réservoir migratoire » constitué par les habitants de
ces départements progresserait moins ces