Extrait de la publication LE POINT DE VUE DES ÉDITEURS Après avoir traduit Eugène Onéguine, le chef-d’œuvre d’Alexandre Pouchkine (1799-1837), André Markowicz a entrepris de rassembler autour de la fi gure de celui qui reste le plus grand poète russe les poèmes écrits et souvent échangés par ses amis. Bon nombre d’entre eux, empri- sonnés et exilés, peu à peu conduits à la mort – comme Pouchkine lui-même – après le complot des décembristes (14 décem bre 1825) ercontre le tsar Nicolas I , ont résisté à la tyrannie par la poésie. Ce volume n’est pas seulement le roman vrai d’une génération, mais une manière nouvelle de faire émerger le continent perdu du roman- tisme russe. Si différent du romantisme français, il se caractérise préci- sément par cette lutte du poète contre le pouvoir, lutte qui a ecommencé de faire luire en Russie ce qu’au XX siècle le poète Ossip Mandel stam (qui devait lui-même mourir en déportation) appela le “Soleil d’Alexandre”. A de très rares exceptions près, les œuvres de ces poètes sont jusqu’ici restées inconnues et n’ont jamais été traduites en français. ANDRÉ MARKOWICZ Traducteur passionné, André Markowicz a notamment traduit pour la collection “Babel” d’Actes Sud l’intégralité de l’œuvre romanesque de Dostoïevski, mais aussi le théâtre complet de Gogol et celui de Tchekhov (en collaboration avec Françoise Morvan). Son travail a renouvelé la connaissance de nombreuses œuvres de la littérature russe.