L’artérite de Takayasu est une artérite inflammatoire chronique d’étiologie inconnue affectant de façon segmentaire l’aorte et ses branches principales ainsi que les artères pulmonaires, artères dites de gros calibre.Mikito Takayasu, qui était un ophtalmologiste, rapporta en 1905 le cas d’une femme de 21 ans ayant des anastomoses artérioveineuse papillaires en couronne au fond d’œil. En 1939, Okabayashi décrivit pour la première fois le tableau d’artérite de l’aorte et des artères issues de la crosse aortique après l’autopsie d’une femme de 28 ans décédée d’insuffisance cardiaque présentant une absence de pouls carotidiens et des membres supérieurs associée à des anastomoses artérioveineuses papillaires en couronne au fond d’œil. La localisation des lésions aux troncs supra-aortiques a initialement conduit à une appellation topographique de la maladie : syndrome de l’arche aortique ou maladie des femmes sans pouls. En 1951, Shimizui et Sano publièrent en anglais la description de la panartérite aortique ce qui contribua à sa diffusion en dehors du Japon. Dès 1953, Ross et McKusick colligeaient plus d’une centaine de cas de « syndrome de l’arche aortique ». En 1975, en hommage à l’auteur de la première description de la maladie, le terme d’artérite de Takayasu était consacré pour la description de cette panartérite aortique non spécifique, bien qu’il semble que des cas de la maladie aient été décrits antérieurement à Takayasu par Rokushu Yamamoto en 1830.
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Extrait
1
Médecine interne
Chapitre S03P01C14 Artérite de Takayasu
TRISTANMIRAUL T
4 C1 1 P0 3 0 S
14 C 01 P 3 S0
Lartérite de Takayasu est une artérite inflammatoire chronique détiologie inconnue affectant de façon segmentaire laorte et ses branches principales ainsi que les artères pulmonaires, artères dites de gros calibre.
Définition et épidémiologie
Mikito Takayasu, qui était un ophtalmologiste, rapporta en 1905 le cas dune femme de 21 ans ayant des anastomoses artérioveineuse papillaires en couronne au fond dil. En 1939, Okabayashi décrivit pour la première fois le tableau dartérite de laorte et des artères issues de la crosse aortique après lautopsie dune femme de 28 ans décédée dinsuffisance cardiaque présentant une absence de pouls carotidiens et des membres supérieurs associée à des anastomoses artérioveineuses
S03P01C14
papillaires en couronne au fond dil. La localisation des lésions aux troncs supraaortiques a initialement conduit à une appellation topo graphique de la maladie : syndrome de larche aortique ou maladie des femmes sans pouls. En 1951, Shimizui et Sano publièrent en anglais la description de la panartérite aortique ce qui contribua à sa diffusion en dehors du Japon. Dès 1953, Ross et McKusick colligeaient plus dune centaine de cas de « syndrome de larche aortique ». En 1975, en hom mage à lauteur de la première description de la maladie, le terme dartérite de Takayasu était consacré pour la description de cette panar térite aortique non spécifique, bien quil semble que des cas de la mala die aient été décrits antérieurement à Takayasu par Rokushu Yamamoto en 1830 [9].
Anatomopathologie
Histologiquement, les lésions dartérite prédominent au niveau de la média et de ladventice, cestàdire la partie externe de la paroi artérielle, la plus éloignée de la lumière du vaisseau. Elles sont localisées de façon segmentaire et focale, au niveau de laorte et de ses principales branches. À la phase aiguë, la paroi artérielle est le siège dun infiltrat inflammatoire lymphoplasmocytaire (Figure S03P01C141). Le répertoire des récepteurs des lymphocytes T Vαet Vβde la paroi vasculaire de patients
Figure S03P01C141Coupes histologiques.aetb) Exemples d’épaississement important de l’adventice (coloration HES).c) Cellule géante résiduelle autour d’une fibre élastique (élastophagie).d) Fibrose et mutilation des fibres élas tiques, surtout à la partie externe de la média (coloration des fibres élastiques par l’orcéine). (Documents dus au Profes seur Bruneval, hôpital européen GeorgesPompidou, Paris.)