Ces affections, regroupées pour leur caractère soudain et inopiné, ont en commun de dépendre essentiellement de l’environnement et du contexte de l’action. La compréhension de leurs mécanismes pathologiques et la connaissance des premières mesures thérapeutiques sont essentielles, car leur pronostic peut être grave. L’atteinte presque constante des fonctions respiratoires, circulatoires et/ou neurologiques met souvent en jeu le pronostic vital.Hypothermie [1], [2], [3], [4]Le corps humain se trouve en hypothermie si sa température centrale chute en dessous de 35 °C. Plus la température est basse, plus les signes cliniques sont importants. En revanche, le pronostic ne dépend pas de la température. Au-dessus de 32 °C, on parle d’hypothermie modérée. Entre 28 °C et 32 °C, l’hypothermie est importante et nécessite une surveillance réanimatoire. Au-dessous de 28 °C, l’hypothermie est sévère et le risque de mort subite est grand, la prise en charge doit être spécialisée.
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Ces affections, regroupées pour leur caractère soudain et inopiné, ont en commun de dépendre essentiellement de l’environnement et du contexte de l’action. La compréhension de leurs mécanismes patholo giques et la connaissance des premières mesures thérapeutiques sont essentielles, car leur pronostic peut être grave. L’atteinte presque constante des fonctions respiratoires, circulatoires et/ou neurologiques met souvent en jeu le pronostic vital.
Hypothermie[1, 2, 3, 4]
Le corps humain se trouve en hypothermie si sa température centrale chute en dessous de 35 °C. Plus la température est basse, plus les signes cliniques sont importants. En revanche, le pronostic ne dépend pas de la température. Audessus de 32 °C, on parle d’hypothermie modérée. Entre 28 °C et 32 °C, l’hypothermie est importante et nécessite une surveillance réanimatoire. Audessous de 28 °C, l’hypothermie est sévère et le risque de mort subite est grand, la prise en charge doit être spécialisée.
Étiologie
L’hypothermie survient lors d’une exposition à des températures plus basses que celle du corps humain, ses défenses devenant alors inef ficaces. Le vent fait chuter la température. On parle alors de tempéra ture ressentie (effetwind chill) (Tableau S08P01C01I).
Tableau S08P01C01I chill).
Température (°C)
5 0 –5 –10 –15 –20 –25 –30 –35 –40 –45 –50
5 4 –2 –7 –13 –19 –24 –30 –36 –41 –47 –53 –58
S08P01C01 • Pathologies circonstancielles
La thermorégulation du corps humain permet de garder le noyau central (80 % du corps) en homéothermie à 37 °C. Le centre régula teur situé dans l’hypothalamus, par des actions vasomotrices, en pro duisant de la sueur ou des frissons, permet de faire varier les échanges thermiques entre la partie périphérique (peau et tissus souscutanés) et le milieu extérieur. Toute atteinte de ce mécanisme peut entraîner une hypothermie ; hypothermie à défenses maximales s’il y a dépassement des réserves énergétiques comme chez l’alpiniste en perdition ou le naufragé ; hypothermie à défenses minimales si l’atteinte est centrale et que les muscles ne jouent pas leur rôle de producteurs de chaleur comme dans les intoxications médicamenteuses, les accidents céré braux, certains troubles métaboliques (hypothyroïdie, hypoglycé mie…). Il faut savoir que les moyens de défense n’existent plus si la température du corps devient inférieure à 33 °C.
Symptomatologie
La conséquence physiologique de l’hypothermie est une baisse du métabolisme basal (réduction de 50 % à 28 °C), une diminution de la consommation d’oxygène, de la production de gaz carbonique et du quotient respiratoire. Ces différentes baisses entraînent des perturba tions cardiovasculaires, respiratoires, neurologiques et biologiques. Elles peuvent aussi entraîner des lésions aux extrémités du corps (mains, pieds…) : les gelures.
Troubles cardiovasculaires
Autour de 35 °C, l’organisme tente de réagir, et il n’est pas rare d’obser ver une augmentation de la fréquence cardiaque, de la pression artérielle et du débit cardiaque. Le système vasculaire périphérique est le siège d’une vasoconstriction intense. Audessous de 33 °C, s’installe une brady cardie (par allongement de la systole ventriculaire) d’abord sinusale, puis jonctionnelle. À ce stade, on assiste à une baisse du débit cardiaque et de la pression artérielle, associée à une vasodilatation périphérique. C’est autour de 28 °C qu’une diminution du seuil d’excitabilité ventriculaire
Température ressentie par le corps humain en fonction de la température ambiante et de la vitesse du vent (effetwind