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Description
Sujets
Informations
Publié par | Guy Saint-Jean Editeur |
Date de parution | 11 mai 2012 |
Nombre de lectures | 0 |
EAN13 | 9782894554104 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Du même auteur chez le même éditeur :
Mémoires d’un quartier, tome 8 : Laura, la suite, 2011
Mémoires d’un quartier, tome 7 : Marcel, 2010
Mémoires d’un quartier, tome 6 : Francine, 2010
Mémoires d’un quartier , tome 5 : Adrien , 2010
Mémoires d’un quartier , tome 4 : Bernadette , 2009
Mémoires d’un quartier , tome 3 : Évangéline , 2009
Mémoires d’un quartier , tome 2 : Antoine , 2008
Mémoires d’un quartier , tome 1 : Laura , 2008
La dernière saison , tome 1 : Jeanne , 2006
La dernière saison , tome 2 : Thomas , 2007
Les sœurs Deblois , tome 1 : Charlotte , 2003
Les sœurs Deblois , tome 2 : Émilie , 2004
Les sœurs Deblois , tome 3 : Anne , 2005
Les sœurs Deblois , tome 4 : Le demi-frère , 2005
Les années du silence , tome 1 : La Tourmente , 1995
Les années du silence , tome 2 : La Délivrance , 1995
Les années du silence , tome 3 : La Sérénité , 1998
Les années du silence , tome 4 : La Destinée , 2000
Les années du silence , tome 5 : Les Bourrasques , 2001
Les années du silence , tome 6 : L’Oasis , 2002
Les demoiselles du quartier , nouvelles, 2003
De l’autre côté du mur , récit-témoignage, 2001
Au-delà des mots , roman autobiographique, 1999
Boomerang , roman en collaboration avec Loui Sansfaçon, 1998
« Queen Size » , 1997
L’infiltrateur , roman basé sur des faits vécus, 1996
La fille de Joseph , roman, 1994, 2006 (réédition du Tournesol , 1984)
Entre l’eau douce et la mer , 1994
Visitez le site Web de l’auteure :
www.louisetremblaydessiambre.com
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Tremblay-D’Essiambre, Louise, 1953-
Mémoires d’un quartier
Comprend des réf. bibliogr.
Sommaire : t. 9. Antoine, la suite, 1968-1969.
ISBN 978-2-89 455-409-8 (v. 9)
I. Titre. II. Titre : Antoine, la suite, 1968-1969.
PS8589.R476M45 2008 C843’.54 C2008-940607-9
PS9589.R476M45 2008
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) ainsi que celle de la SODEC pour nos activités d’édition. Nous remercions le Conseil des Arts du Canada de l’aide accordée à notre programme de publication.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC
© Guy Saint-Jean Éditeur inc. 2011
Conception graphique : Christiane Séguin
Révision : Lysanne Audy
Page couverture : Toile de Louise Tremblay-D’Essiambre, « L’univers d’Antoine ».
Dépôt légal — Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Bibliothèque et Archives Canada, 2011
ISBN : 978-2-89 455-409-8
ISBN ePub : 978-2-89 455-410-4
ISBN PDF : 978-2-89 455-464-7
Distribution et diffusion
Amérique : Prologue
France : De Borée/Distribution du Nouveau Monde (pour la littérature)
Belgique : La Caravelle S.A.
Suisse : Transat S.A.
Tous droits de traduction et d’adaptation réservés. Toute reproduction d’un extrait quelconque de ce livre par quelque procédé que ce soit, et notamment par photocopie ou microfilm, est strictement interdite sans l’autorisation écrite de l’éditeur.
Guy Saint-Jean Éditeur inc. 3440, boul. Industriel, Laval (Québec) Canada. H7L 4R9.
450 663-1777 • Courriel : info@saint-jeanediteur.com • Web : www.saint-jeanediteur.com
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À Éliot et Hubert, mes deux petits-fils tout neufs !
NOTE DE L’AUTEUR
Ce merveilleux Antoine !
Êtes-vous comme moi ? Le voyez-vous courir à perdre haleine vers la maison de madame Anne ? Tellement il fait froid aujourd’hui, quand il a traversé la rue en diagonale, il y a deux secondes à peine, la buée de son souffle s’effilochait derrière lui, laissant une trace visible de sa hâte et de son inquiétude.
Antoine ne s’est pas fait prier quand Laura s’est présentée à l’appartement qui lui sert d’atelier, lui demandant de la suivre pour aller voir ce qui se passait chez leur voisine. Lui aussi, il avait été alerté par la sirène de l’ambulance quand celle-ci avait tourné le coin de la rue. La curiosité l’avait aussitôt propulsé vers la fenêtre, tout comme Évangéline l’avait fait dans le logement du haut. Seule la gêne maladive d’Antoine l’avait retenu, l’avait empêché de se précipiter dehors pour aller aux renseignements. Quand Laura était entrée en trombe dans le salon, il était encore devant la fenêtre, hésitant, maugréant contre son habituelle timidité.
À la vue de sa sœur, le soulagement d’Antoine avait été immédiat.
Avec Laura, tout devenait plus facile, moins intimidant, moins menaçant, et en quelques secondes à peine, Antoine était déjà habillé, prêt à partir.
Antoine…
C’est bien lui, ça, d’être empêtré dans des émotions contradictoires, mais en même temps, je ne connais pas plus attachant, plus généreux, plus fascinant que ce jeune homme pétri de bonnes intentions et bourré de talent. Il m’arrive parfois d’envier Bernadette de l’avoir comme fils.
Antoine…
Nous savons, nous, pourquoi il est aussi compliqué, à la fois timide et décidé, craintif et violent, complexé et catégorique. Nous savons tous, n’est-ce pas, qu’un certain Jules Romain a croisé son chemin alors qu’il n’était encore qu’un gamin ? Cet homme a volé son enfance et le peu de confiance qu’Antoine avait alors en lui. Ce qu’il est devenu aujourd’hui, c’est au prix d’efforts constants qu’Antoine a réussi à le bâtir.
Saura-t-il, un jour, se soustraire complètement à l’ombre que son ancien professeur a fait naître au-dessus et tout autour de lui ? Malgré les années qui passent, la peur de l’autre, de tous les autres, reste bien présente dans le cœur d’Antoine. Le dégoût de tout contact physique aussi. Comment, dans de telles conditions, peut-on arriver à vivre normalement, à être à l’aise dans sa peau ? Je l’ignore. Si vous saviez à quel point j’aimerais avoir une solution magique au bout du crayon. Malheureusement, la magie n’existe que dans les contes de fées et tout ce que je peux offrir à Antoine, c’est la peinture. À moins que la peinture soit une sorte de magie, je ne vois rien d’autre.
Voilà que j’écris ces mots et je sens un sourire bien involontaire se dessiner sur mes lèvres.
Dans le fond, pourquoi pas ? Pourquoi est-ce que la peinture ne serait pas magique ? Quand il peint, Antoine oublie vraiment tout le reste. Comme moi quand j’écris.
Dans le cas d’Antoine, est-ce que ce sera suffisant pour combler une vie entière ? J’ose l’espérer, car, à moins qu’il ne rencontre quelqu’un qui puisse l’aider, je ne vois pas d’autre façon pour lui d’approcher quelque chose qui ressemble au bonheur. Dommage, car il aurait tant à donner.
Pour Laura non plus, l’accès au bonheur ne semble pas facile à trouver. Les études, l’épicerie de son père et maintenant, un certain Roberto reparti vers son Italie natale…
Et que dire de Francine, d’Alicia, de Charlotte, d’Anne ?
Avouons-le, le bonheur n’est jamais quelque chose de facile à trouver. Il faut d’abord savoir le reconnaître et, ensuite, apprendre à l’accueillir. Parfois à bras ouverts pour ne pas en perdre une miette, mais parfois, aussi, du bout des doigts pour ne pas l’effaroucher. C’est tout un contrat. En fait, c’est le contrat qui occupe une grande partie de notre vie et malheureusement, au bout de la route, ce n’est